Des nouvelles du tram fou à roues carrées de Bayrou

[Pierre]

Voir ici, la scan de journal en milieu de page à peu près:
http://eveole.aceboard.fr/151953-1105-2 ... EVEOLE.htm

La mise en service est encore repoussée à Douai. Entre autres, la boîte qui a conçu le système de guidage magnétique a fait faillite (elle a néanmoins été rachetée par une autre boîte).

[Pierre]

Les dernières nouvelles du front: mise en service à nouveau repoussée. A 2009 cette fois-ci.

http://eveole.aceboard.fr/151953-1105-2 ... EVEOLE.htm

[Pierre]

La suite...
http://eveole.aceboard.fr/151953-1105-2 ... EVEOLE.htm

Ca devient un véritable gag cette histoire: tous les 3 mois la mise en service est repoussée de 6 mois, et maintenant elle est espérée au mieux fin 2009 (initialement ça devait être juillet 2008, puis septembre, puis décembre, puis juin 2009...). Certains sur le site se demandent sérieusement si il roulera un jour à Douai.

La réalité dépasse les scénarios les plus pessimistes, que même moi je n'osais pas formuler quand je brocardais cet engin à la noix. On a vraiment échappé au ridicule à Pau !

...la procédure d'homologation d'Evéole, justement parce qu'il s'agit d'un engin unique en France, prend du temps, bien plus que prévu.

[rabelaisien]

Un panorama de ce type d'engins http://groups.google.com/group/fr.misc. ... 2063c289ac

[Pierre]

Pour garder un historique, j'en profite pour recopier ici ce que j'avais écrit en fév. 2008 sur pauforum.net (au cas où ce forum disparaisse):
http://pau.vraiforum.com/t13-Tramway-tr ... bateau.htm

Tramway, trambus, et autobus sont dans un bateau...

...tramway et trambus tombent à l'eau: qui reste ?

François Bayrou poursuit donc son idée de "tramway sur pneu", rebatisé dernièrement "trambus", avec une ligne Gare SNCF-Zénith (la ligne Verdun-Hameau annoncée précédemment ne semble plus d’actualité ?). Cette annonce a déjà donné lieu à beaucoup de commentaires... Mais souvent assez contradictoires.

Tordons pour commencer le cou à l’appellation "tramway sur pneu" : par définition, un tramway est un "chemin de fer urbain". Un véhicule sur pneus, quel qu’il soit, ne peut donc être qualifié de tramway. Ni de "trambus", néologisme inconnu dans le monde des transports urbains.

En réalité, il s’agirait d’un autobus guidé circulant en site propre (voies réservées). Un autobus sophistiqué certes, mais pas autre chose qu’un autobus. François Bayrou a désigné précisément le type de matériel qu’il envisageait : il s’agit du Phileas, fabriqué par la société néerlandaise APTS. Or ce "choix" appelle lui-même de nombreux commentaires :

Coût réel supérieur aux annonces ?

Abordons tout de suite ce qui fait mal : il est aujourd’hui annoncé un coût de 15M€ (millions d’euros) pour 5/6km de ligne à réaliser, soit presque 3M€ par km, tout compris (soit déjà une augmentation sensible par rapport à la première annonce de 20M€ pour 10km de lignes). Or le constructeur lui-même annonce sur son site un coût prévisionnel de 4.3M€ au km rien que pour l’infrastruture (sans le matériel roulant).

Et Douai, qui est en train de réaliser une ligne Phileas, a budgété 125 M€ pour 12km de ligne, soit plus de 10M€ au km. 5 fois plus que ce qui est annoncé pour Pau ! Certes, ces coûts intègrent d’importants travaux dits de "requalification urbaine" tout le long de la ligne, mais qui peut penser qu’à Pau il n’y aurait pas "requalification urbaine" à prévoir ? Serions-nous plus doués qu’à Douai pour écraser les prix ?

Maturité insuffisante de la technologie

A ce jour, une seule ville fait rouler des Phileas : Eindhoven aux Pays-Bas, depuis plusieurs années. Il s’agissait en réalité plus d’un test en grandeur réelle et d’une vitrine technologique. Pour la vitrine c’est un peu raté, car les rames étaient sans arrêt en panne, et ces derniers temps seules 3 rames sur 12 circulaient encore (voir ci-dessous).
Une seule autre ville est en train d’installer des lignes Phileas : Douai (les essais du matériel roulant sont en cours pour une ouverture prévue en août 2008).

Tout le reste, ce sont des annonces non concrétisées.

Le moins que l’on puisse dire, c’est donc qu’il y a un manque de recul évident sur la technologie employée. Etre à l’avant-garde, on a déjà donné avec la médiathèque Zaha Hadid...

Fiabilité en question

Les premiers Phileas qui circulaient à Eindhoven étaient doté d’une propulsion hybride GPL+électrique. Le moteur GPL n’entrainait pas directement les roues, mais servait seulement à faire tourner un alternateur qui alimentait à son tour les moteurs électriques via des batteries.

La fiabilité de ce système s’est révélée catastrophique, au point que les Phileas d’Eindhoven sont en train d’être convertis à une motorisation toujours hybride, mais plus "classique" diesel+électrique. Cette fois-ci le moteur diesel entraine directement les roues, en parallèle des moteurs électriques. Ce nouveau système est semblable à ce que l’on trouve sur les voitures hybrides (type Toyota Prius), et c’est celui qui équipe les Phileas de Douai. Mais quid de sa fiabilité ? Peu de recul à nouveau...

Enfin, la structure moderne et ultralégère de la coque des Phileas a sans doute de nombreux avantages (moindre consommation...), mais elle n’est pas un gage de longévité : la durée de vie d’une rame est donnée pour 20 ans, ce qui est relativement peu dans ce domaine (c’est la durée de vie d’un bus, là où un tramway classique atteint 40 ans).

Mode guidé virtuel

Les Phileas sont guidés par un système magnétique, grâce à des aimants enterrés dans la chaussée et des capteurs sur le bus : en mode guidé le chauffeur n’a pas besoin de toucher au volant, comme si il pilotait un tramway. Par ailleurs toutes les roues de la rame sont directrices : avec le guidage automatique, cela donne théoriquement une grande manoeuvrabilité, permettant donc circuler dans des couloirs relativement étroits (là encore comme un tramway).

Sauf qu’en pratique, ce guidage n’est pas réllement utilisé : à Eindhoven, les Phileas sont pilotés la plupart du temps en mode manuel. Et même si Douai a prévu de les exploiter en mode guidé, il semble que la largeur des couloirs de circulation ait quand même été prévue pour permettre le pilotage manuel, perdant ainsi tout l’intérêt du guidage. Là encore, manque de recul sur le système...

A noter que le guidage des bus n’est pas nouveau : il existait déjà des bus à guidage mécanique (nécessitant une infrastructure un peu particulière) et des bus à guidage optique (qui suivent une ligne peinte au sol). Pour ces derniers, le guidage est surtout utilisé pour l’accostage précis en station. Les "tramways sur pneus" de Nancy et de Clermont Ferrand sont quant à eux des bus à guidage mécanique par un rail central (débrayable dans le cas de Nancy).

Des bus propres... vraiment ?

On nous promet dans ce projet des bus propres, mais qu’ont-ils réellement de propre ? Il s’agit d’une propulsion hybride diesel+électrique, qui effectivement consomme et rejette moins de polluants qu’un simple diesel classique, mais de là à les qualifier de propres il y a un pas franchi un peu trop facilement.

Qu’en retenir de positif quand même ?

Tout est-il pour autant à rejeter dans ce projet ? Pas tout à fait. La circulation des bus en site propre est une nécessité (reconnue d’ailleurs par tout le monde) pour améliorer les performances du réseau. Par ailleurs, le concept d’une ou plusieurs lignes "structurantes" dans l’agglomération, "cadencées" (fréquences élevées), dont les parcours sont les plus directs possibles et faciles à identifier, est à retenir (personnellement je trouve les parcours des lignes de la STAP particulièrement "illisibles", ce qui ne favorise pas l’"appropriation" du réseau par les palois).

Par contre le choix du matériel, avec le Phileas, est de loin la partie la plus contestable du projet. C’est pourtant celle qui est mise en avant, et difficile d’y voir autre chose qu’un effet d’annonce (qui d’ailleurs fonctionne puisqu’on en parle !).

Car c’est oublier qu’il existe depuis longtemps des types de bus à la fois d’une technologie éprouvée, extrêmement fiables, 100% propres (zéro rejet dans la ville), confortables, et moins chers que les Phileas : ce sont les... trolleybus! Peu répandus en France (on en trouve dans quelques villes, comme Limoges), il sont néanmoins très présents dans d’autres pays (comme la Suisse). A ma connaissance on n’a pas encore fait mieux, et ce ne sont pas les usines à gaz hybrides et les commerciaux qui les vendent qui vont me faire changer d’avis !

[jerlau]

de toutes façons il y a un problème de base. Le tranway est guidé par des plots enterrés dans le sol. C'est moins cher que le rail. Mais un sol, cela bouge. Même pour le béton enfoncé et à fortiori dans une ville où on y fait plein de trous. Sur une longue période, c'est pratiquement inmaintenable. On peut inventer tous les systèmes de compensation, la moindre "taupe" qui passe par là fait des ravages.

Cela marche en laboratoire, comme les TGV, les trains électriques, car il n'y a pas ....d'anarchos autonomes !

[rabelaisien]

Dans http://pau.vraiforum.com/t13-Tramway-tr ... m?start=30

Cette frénésie du Pneus sur le tramway en rappelle d'autres : les fibres dans les collectivités il y a quelques années, le moteur linéaire il y a 40 ans (l'ingéneur Bertin).

Le moteur linéaire. Sur le papier c'était terrible. Vous avez tous vu un moteur électrique : un stator et un rotor; imaginez une roue immense, le stator devient un cercle à rayon infini, c'est la voie qui est un cercle et le rotor c'est le train qui tourner dans la roue. Vous envoyez le jus et le rotor démarre. C'était impeccable pour les maquettes. Mais pour des "gros trains" c'était inutilisable. Le moteur linéraire cela valait bien les avions renifleurs.

J'étais étudiant à l'époque, et on avait droit chacun à calculer un cas particulier de fonctionnement. Il y avait pas d'ordinateurs tout court dans les écoles. Des milliers d'étudiants ont du calculé au moins un cas de fonctionnement. C'était la BertinMania. Et l'ingénieur Bertin était quelqu'un de respectable. Mais le projet était fou.

Ce tramway sur pneu cela ressemble au même problème. En maquette cela fonctionne; pas de problème de casse. mais en réel, entre les déformations, les casses, les mouvements du sol. Cela n'a aucune chance de durer.

J'ai commencé un tour de France des "tramways sur pneus" à http://groups.google.com/group/fr.misc. ... 095?hl=fr#
A propos de l'aérotrain, dont la survivance dans ce qu'il faut bien appeller des croyance, m'émerveille, j'ai fait une sorte de répertoire des discussions sur le sujet, à lire dans http://fr.groups.yahoo.com/group/Transp ... ssage/2056 et les messages sous le message 2056. D'après son livre, Bertin ne voulait pas du moteur linéaire, qui lui a été imposée pour la version suburbaine. Il proposait un moteur électrique à transmission hydraulique entrainant des roues à axe vertical pressant le rail central.

[jerlau]

Je pense qu'un bon millier d'étudiants des années 64/65/66, ont du travailler sur ce projet Bertin. J'en ai été un parmi 1000 ou plus. On avait chacun nos paramètres à étudier et chacun faisait sont projet individuel.

Je me souviens plus très bien du projet. Mais il me semble que lorsque le train démarrait, il se soulevait par une action mécanique, ou soufflerie, actionnée par un moteur électrique qui assurrait le démarrage. Et ensuite le moteur linéraire prenait le relais ; le stator était la voie, et le rotor, le train. C'était superbe sur le papier. Cela avait un coté magique. Il y avait un champ magnétique crée par la voie, qui était conçu comme un cercle à rayon infini, et le rotor se baladait ! Je me rappelle plus très bien, mais j'y ai passé quelques heures. Je crois même que Bertin était venu en personne nous expliquer le projet.

10 ans après il y eut les avions renifleurs. Chaque époque a ses croyances. Nous nous avons donné à la fibre et au "Madoff" !

[Pierre]

Ca devient un véritable gag cette histoire: tous les 3 mois la mise en service est repoussée de 6 mois, et maintenant elle est espérée au mieux fin 2009 (initialement ça devait être juillet 2008, puis septembre, puis décembre, puis juin 2009...).

Je n'ai plus le temps de suivre, ça vient de passer à 2010

dimanche 01.02.2009, 04:49 - La Voix du Nord

Le Philéas, dont le futur Évéole est inspiré, ne circule plus depuis fin 2007... PHOTO ÉMILIE DENIS Le Philéas, dont le futur Évéole est inspiré, ne circule plus depuis fin 2007..| ENQUÊTE |

À partir de ce lundi, et durant toute la semaine, nous vous proposons une série de sujets sur le futur tramway de Douai, avec des reportages menés à Eindhoven, aux Pays-Bas. La ville où est né le Philéas, tramway qui a inspiré son frère jumeau douaisien.

Depuis plusieurs mois, nous avons eu l'occasion d'évoquer, à maintes reprises dans nos colonnes, le futur tramway de Douai, Évéole. Ces dernières semaines, les discussions portaient surtout sur l'énième report de son arrivée avec une mise en circulation désormais programmée en 2010.

A Eindhoven qui avait fait circuler les premiers Phileas, ce n'est pas rose non plus:

Après un arrêt forcé d'un an, dès décembre 2007, pour changements de moteurs, les rames du Phileas devaient faire leur grand retour dans les rues d'Eindhoven à la mi-décembre 2008.

Cette nouvelle mise en service s'est très vite révélée un nouveau départ raté pour le Phileas. En effet, les rames redéployées « mordaient » systématiquement les quais des voyageurs ! Concrètement, plusieurs arrêts à Eindhoven, notamment ceux situés devant la gare centrale, sont construits de telle manière que le Phileas, après avoir embarqué des passagers, devait négocier un virage pour repartir. Au sortir de ces virages, l'arrière du Phileas venait balayer le quai et débordait largement le trottoir réservé aux piétons. Aucun accident ou blessé n'a été signalé, mais le danger, potentiel, était bien réel. À peine revenues, les rames ont donc aussitôt été retirées de la voie en site propre, laissant la place aux bus classiques.

Évidemment, une question se pose : pourquoi ce problème survient-il seulement à ce moment ? Pourquoi les rames se déportent-elles sur les quais à leur remise en service alors qu'elles ne les chevauchaient pas auparavant ? La réponse, il faut la trouver dans le changement des moteurs. On se souvient que les rames étaient retournées chez le constructeur APTS pour que tous les moteurs GPL-électriques d'origine soient remplacés par des moteurs hybrides diesel-électriques (lire notre édition d'hier). Évidemment, installer un nouveau moteur n'est pas une mince affaire avec ce type d'engin. Pour y parvenir, APTS a dû rallonger l'arrière de chaque rame, où est situé le moteur, de 40 centimètres. Problème : cette longueur supplémentaire n'était plus compatible avec le gabarit d'origine et avec le tracé qui lui était dévolu.

Et ce n'est pas fini:

À Eindhoven, il semble bien que les élus aient décidé d'arrêter les frais ! Après les incidents à répétition du Phileas, l'enthousiasme qu'il avait provoqué à son lancement en 2004 et la belle vitrine technologique qu'il pouvait représenter pour cette grande ville néerlandaise se sont fortement estompés. La polémique, autant entre élus qu'au sein de la population, est devenue très vive sur le sujet. Un mot résume à lui seul le sentiment de déception ressenti par les habitants d'Eindhoven : « Phileasco ». C'est le surnom que lui donnent ceux qui, là-bas, commencent à railler ce véhicule. Un surnom qui sonne comme fiasco...
Comme un bus...

Alors les représentants de la région d'Eindhoven ont un temps pensé tout abandonner. Entre les responsables politiques qui soutiennent le concept Phileas, et veulent encore lui donner une chance, et ceux qui critiquent ouvertement l'inefficacité de la technologie, un compromis a été trouvé : oui le Phileas pourra à nouveau circuler, mais dépourvu de son système de guidage automatique magnétique (par aimants). En somme, dès son retour, effectif depuis dimanche dernier après une ultime phase de tests, le Phileas est conduit manuellement par des chauffeurs, comme un bus ordinaire.

Cette nouvelle est surprenante à plus d'un titre. En premier lieu, le système de guidage magnétique est l'essence même du Phileas. Elle est sa marque de fabrique, elle représente justement ce qui fait toute l'originalité de ce véhicule si particulier. En renonçant au guidage automatique, le Phileas perd d'un coup ce qui pouvait être présenté comme une réelle innovation technologique. Surtout, sans guidage automatique, le Phileas devient ni plus ni moins qu'un simple bus articulé, conduit par un chauffeur, qui circule sur sa voie en site propre. D'ailleurs depuis novembre, Hermes, la société de transports d'Eindhoven, forme des chauffeurs à conduire ces véhicules en manuel.

Dans ce cas, quel est alors l'intérêt d'un tel engin en ville qui ne pourrait désormais plus se targuer de la dénomination tramway ? Pourquoi alors ne pas complètement enlever le véhicule du réseau de transports et le remplacer par de simples bus, tant que nous y sommes ?
Aimants inutiles

C'est oublier tous les investissements engagés pour ce Phileas à Eindhoven, plus de 80 millions d'euros pour les rames sans compter la voie en site propre et ses aménagements. Ce choix, en quelque sorte d'un retour en arrière, n'a pas dû être facile pour les politiques néerlandais. À quoi serviront désormais les milliers de petits plots aimantés disposés tout le long du tracé, soit sur près de 15 kilomètres pour les deux lignes ?

Si cette décision lourde de conséquences a été prise, c'est aussi parce que, après les moteurs, le guidage magnétique n'a pas non plus fait ses preuves. Sur place, la presse locale s'est fait l'écho à plusieurs reprises de problèmes liés au guidage. Ainsi, parmi les soucis pointés du doigt, la programmation du Phileas qui l'obligeait à stopper systématiquement à chaque arrêt, même quand personne n'était sur le quai ou que personne ne voulait descendre... Surtout, en mode automatique, le Phileas, pourtant programmé pour circuler automatiquement sur sa voie, connaissait des difficultés aux feux rouges. Il semblait impossible en ville de permettre au Phileas de circuler sans interruption avec des feux verts continus à chacun de ses passages. Ainsi, pour que le Phileas fonctionne correctement, il faudrait éviter qu'il ait à marquer trop d'arrêts. À chaque feu rouge, le chauffeur, normalement présent pour observer, prenait systématiquement la main... D'après les usagers, le système fonctionnerait donc à merveille dans un réseau dépourvu d'obstacles, de carrefours et de feux de signalisation. Sur circuit en somme ? Dans ce cas, la voie en site propre de Douai est loin d'être le tracé idéal...

http://eveole.aceboard.fr/151953-1105-2 ... EVEOLE.htm

[Pierre]

En tous cas il y en a qui n'ont toujours rien compris : dans le magazine municipal de mars/avril, le groupe d'élus "Pau Confiance" écrit, dans l'espace qui lui est réservé, à propos des projets de transport de la mairie:

Gageons que la municipalité, petit à petit, finira par adopter notre projet de "tram-bus" pourtant tant décrié pendant la campagne.

On leur paie une balade à Douai ??

Le reste de leur intervention est assez rase-moquette, on a l'impression qu'il n'ont pas grand-chose à dire, à part des petites polémiques non développées et des "...nous avions défendu cette idée pendant la campagne" ou bien "cette idée était dans notre programme!", à propos des projets de la mairie.

En comparaison, l'intervention du groupe "Pau Avant Tout" est assez neutre et pas polémique.

A part ça ce numéro me parait pas trop mal, nettement moins auto-promotionnel que ce qui se faisait à une époque.

[Néo]

Gageons que la municipalité, petit à petit, finira par adopter notre projet de "tram-bus" pourtant tant décrié pendant la campagne.

Avec cette remarque géniale , ils méritent bien la noix d'honneur pour la période mars-avril.

[Pierre]

Mouahahahaha , les turcs se sont fait avoir eux aussi !!!

http://eveole.aceboard.fr/151953-1105-2 ... tanbul.htm

Les phileas sont tellement fragiles qu'ils cassent comme du verre dès qu'ils sont trop sollicités !

Décidemment cette histoire de trambus nous aura valu une rigolade à rallonge

dimanche 03.05.2009, 04:48 - La Voix du Nord

Lors de notre visite à Eindhoven fin janvier, des Phileas à destination d'Istanbul étaient sur les chaînes. Lors de notre visite à Eindhoven fin janvier, des Phileas à destination d'Istanbul étaient sur les chaînes.

Le Phileas, grand frère d'Évéole, futur tramway de Douai, connaît de nouveaux déboires à l'étranger. Après les nombreux soucis techniques qu'il a rencontrés à Eindhoven, aux Pays-Bas, depuis sa mise en service en 2004, voilà qu'il doit essuyer de nouveaux revers, cette fois à Istanbul, en Turquie, où 35 rames viennent de rentrer au garage. Explications.

Il ne circule pas encore à Douai, mais il a le mérite de nous faire voyager ! Après les pannes en série qui ont touché les Phileas à Eindhoven, objet de notre enquête sur le tramway parue début février, voilà que ce véhicule fait à nouveau parler de lui, cette fois à Istanbul, en Turquie, où 35 rames ont à leur tour été retirées de la circulation. Ces derniers jours, la presse turque s'est fait largement l'écho de ces incidents, et la polémique s'est transformée en scandale politique.

Petit retour en arrière, chez nos amis istanbuliotes. En 2003, les élus d'Istanbul veulent désengorger le trafic de cette énorme métropole (12,5 millions d'habitants) en développant la capacité des transports en commun. Dans l'optique de la création d'une ligne rapide appelée « Metrobus », les élus semblent séduits par le Phileas. Le maire de l'époque, Ali Mufit Gurduna, demande alors un rapport sur ce véhicule. Les conclusions sont claires : le Phileas n'est pas le bon choix pour Istanbul. Selon les experts, le Phileas ne peut circuler que sur un terrain plutôt plat et sans trop de surcharge. Des conditions incompatibles avec la ville d'Istanbul, très vallonnée et aux bus pris d'assaut, complètement bondés. Problème, le nouveau maire élu entre-temps, Kadir Topbas, n'a pas tenu compte de ce rapport lorsqu'il a pris ses fonctions. La ligne Metrobus fut achevée et l'on passa commande de 50 rames de Phileas de 26 mètres de long, pour 1,1 million d'euros la rame. Le maire indiqua que des tests effectués in situ avec le Phileas s'étaient avérés convaincants.

Par ailleurs, pour augmenter la capacité des Phileas, les modèles devaient comporter moins de sièges pour accueillir plus de passagers debout.
En panne sur les pentes raides

Le premier Phileas turc fut mis en circulation en septembre 2007 et, à ce jour, 35 Phileas ont été livrés à Istanbul. Mais ces véhicules ont multiplié les incidents techniques lors de leurs trajets. Concrètement, ils avaient de grosses difficultés à franchir les pentes raides des rues d'Istanbul, n'arrivaient pas à accélérer et tombaient en panne aux sommets. Par ailleurs, dans ces Phileas turcs dont la capacité maximale est de 185 passagers, s'entassaient aux heures de pointe jusqu'à 350 personnes en moyenne... D'après la presse turque, plusieurs suspensions de Phileas ont cassé, tandis que le constructeur du véhicule, APTS, confiait cette semaine à la presse néerlandaise que le problème venait des arbres de transmission qui, comme à Eindhoven, avaient cédé.

Au début de ce mois d'avril, les élus d'Istanbul ont décidé de retirer de la circulation les 35 Phileas, jugés peu efficaces, et de les remplacer pour le moment par des bus traditionnels.

Après réparations et tests, les Phileas pourraient faire leur retour dans Istanbul mais seulement en dehors des heures de pointe, pour éviter les problèmes de surchargE... •

CHRISTOPHE BENOIT

Et entre-temps il y avait aussi eu ça :

http://eveole.aceboard.fr/151953-1105-2 ... EVEOLE.htm

[Pierre]

C'est pas bien de s'acharner, je sais, mais je ne peux pas résister

Je n'ai plus le temps de suivre, ça vient de passer à 2010

Mr Vernier (maire de Douai), courant septembre 2009, à la Foire Expo de Douai:

« On estime aujourd'hui qu'il nous faut encore un an, voire même deux ans pour obtenir cette homologation.

http://eveole.aceboard.fr/151953-1105-2 ... EVEOLE.htm

Ils en sont donc au mieux à mi-2010, et peut-être à mi-2011.

En attendant, le constructeur leur réclame déjà quand même une rallonge:

SMTD : les élus à Eindhoven pour « négocier » le coût d'Évéole

dimanche 04.10.2009, 05:02 - La Voix du Nord

Le moins que l'on puisse dire sur cette affaire, c'est que les représentants du SMTD de Douai (parmi eux Freddy Kaczmarek, Jacques Vernier, Françoise Prouvost et Jean-Marie Marquaille) se rendent à Eindhoven à tâtons, avec la plus grande prudence. Comme l'a indiqué le président du SMTD, Freddy Kaczmarek lors d'une délibération sur le sujet en conseil syndical, mercredi soir (lire notre édition de ce vendredi), « APTS nous interroge sur le coût du développement informatique. Elle va nous poser la question d'une participation financière pour la réalisation du logiciel de guidage ».
La main à la poche

Alors que la situation financière du SMTD est plus que préoccupante (rappelons qu'il faut trouver 4,5 millions d'euros pour boucler le budget 2010, avec à la clé une hausse de la participation communale difficilement évitable), voilà que le constructeur d'Évéole demande à son tour au SMTD de mettre la main à la poche. À quelle hauteur ? C'est justement ce que vont découvrir lundi les élus du SMTD. « Une discussion est engagée, aucune décision ne sera prise ce jour-là. On avance avec un industriel sur un projet difficile. Les discussions vont porter sur le coût de l'informatisation », a indiqué Freddy Kaczmarek.

On se doute bien que le logiciel de guidage qui doit faire circuler les rames d'Évéole n'est pas un programme informatique simpliste. On le compare facilement aux systèmes informatisés embarqués dans les avions de ligne. Soit un logiciel très poussé, qui demande des moyens en haute technologie avec des ingénieurs hautement qualifiés. À partir de là, on peut donc tout imaginer sur le coût d'un tel programme et sur le montant de la participation qu'APTS compte demander au SMTD... Attention aux mauvaises surprises qui plomberaient encore plus les finances du Syndicat des transports.

L'autre inconnue porte sur le terrain juridique. Le constructeur APTS peut-il légalement réclamer au SMTD cette participation supplémentaire pour la partie informatique alors qu'il répondu au départ à un appel d'offre lancé par le SMTD, censé définir et encadrer le montant global du marché ? S'ajoute à tout ceci la difficulté d'harmoniser les droits français et néerlandais, et l'on devine déjà que les discussions risquent d'être à la fois tendues et complexes.

Un interprète prévu pour accompagner la délégation douaisienne ne sera vraiment pas de trop...

CHRISTOPHE BENOIT

http://eveole.aceboard.fr/151953-1105-2 ... EVEOLE.htm


Mais j'ai gardé le meilleur pour la fin : à Douai, il y a des citoyens attentifs qui savent dénoncer la bétise de ce projet. Il s'agit... du Modem ! On est sympa, on leur dit que Bayrou voulait nus le refiler à Pau ??
http://eveole.aceboard.fr/151953-1105-2 ... EVEOLE.htm