En lisant l'article ci-joint (Sud-Ouest du 20/01/2008), il parait assez clair que l'on se dirige vers l'instauration d'une "4ème colonne" sur les taxes locales, pour la communauté d'agglomération (CDA, après la commune, le département, et la région). Jusqu'à aujourd'hui la CDA était financée exclusivement par la taxe professionnelle.
La majorité municipale avait promis de ne pas augmenter les impôts locaux. Sous-entendu ceux de la ville de Pau. Effectivement personne n'avait promis de ne pas instaurer une nouvelle taxe pour la CDA. Personne n'avait évoqué la fiscalité de la CDA d'ailleurs. Si elle est instaurée, aucune promesse ne sera violée, bien joué... A la lettre bien sûr, dans l'esprit c'est autre chose.
Il n'est pas bien dur de comprendre pourquoi la CDA a besoin de ressources : après les investissements très lourds des 10 dernières années, il est probable que la capacité d'emprunt et d'investissements pour les années à venir soient très limités. Un réseau fibre optique à 15M€, un stade d’eaux-vives à 14M€, une médiathèque à 36M€ (collections et archives comprises), une cuisine centrale à xxx M€... Comment maintenant financer les projets à venir ? Réseau de transports en sites propre, aménagement de la porte des Gaves, base aquatique... ne risquent de ne se pouvoir se faire qu'au prix de nouveaux impôts.
On va donc subir encore pour plusieurs années les erreurs manifestes de la politique paillettes des années Labarrère : par exemple le stade d’eaux-vives, qui ne sera jamais rentabilisé, pour une poignée de kayakistes qui vont s’y battre en duels. De même, le coût de la médiathèque interpelle. Je suis pour une médiathèque ambitieuse, mais là je crois vraiment qu’on a tapé au-dessus de nos moyens et qu’on aurait pu en faire une à un coût plus raisonnable.
Et bien sûr il est hors de question de remettre parallèlement en cause des dépenses aussi fondamentalement et vitales pour la ville que l'Elan Béarnais (2M€ par an en subventions diverses), le Grand Prix (1,3M€ par an)...