Les responsabilités partagées dans l'état de la ville

[Pierre]

On met souvent à raison les responsabilités de l'état actuel de la ville sur le dos de Labarrère, sa politique autocratique, clientéliste, sa folie des grandeurs au détriment du quotidien, etc...

Tout cela est vrai, il est le premier responsable du système verrouillé qu'il avait instauré. Mais des diverses discussions de ces derniers temps, j'en viens à considérer qu'il ne faut pas oublier les co-responsabilité de cet état de faits:

Passons tout de suite le cas des Uriéta, Poueyto, et Cie, qui même actuellement continuent à vénérer le Gave de la Pensée: ceux-là sont trempés jusqu'au cou évidemment.

Les élus de son équipe -dont la maire actuelle- qui ne se sont jamais désolidarisés de lui ont aussi leur part. On dit que Labarrère cassait tous ceux qui s'opposaient à lui: ce n'est pas faux, mais si plus d'élus avaient eu l'attitude de Danièle Iriart, qui avait quitté la majorité pour entrer sur une liste dissidente, l'histoire n'aurait peut-être pas été la même. De même il était possible de démissionner pour ne pas cautionner.

Les élus et personnalités de l'opposition : ils avaient peu de possibilités d'agir, certes, ce qui est démotivant. Mais beaucoup d'entre eux (pas tous, heureusement) ne jouaient pas leur rôle d'opposants au conseil municipal. Et surtout, une personnalité nationale comme F.Bayrou avait les moyens de s'opposer à Labarrère et de se faire entendre, pour l'intérêt de la ville : mais à part au moment des élections on ne l'a jamais beaucoup entendu. Le pacte de non-agression avec Labarrère c'était : à toi la ville, à moi le conseil général.

Les palois : ce sont quand même eux qui ont élu Labarrère pendant 35 ans. Et parmi ceux qui ne votaient pas pour lui, très peu s'engageaient publiquement pour lutter contre sa politique. Moi-même ne me suis intéressé activement à la "vie de la cité" que que tardivement, au travers d'A@P (qui avait ouvert la voie). Avec les autres je porte une part de responsabilité, donc.

Bref, tous responsables ? Non, pas tous, et surtout pas tous au même niveau, mais peu sont "blancs" je pense...

[Néo]

Je crois que Dieu a créé Pau, une ville formidable... il a trouvé que c'était trop injuste par rapport aux autres villes, alors, il a créé Labarrère, un maire catastrophique. Bref, cette courte fable dite, je crois qu'on a eu une grande malchance d'un point de vue politique. Les Palois ont voté pour lui, comme l'auraient fait n'importe quels habitants de n'importe quelle ville.

35 ans de Labarrère: une expérience sur la soumission de l'homme (le peuple, tous les courtisans), son intérêt personnel, qui devrait rentrer dans les annales de l'Histoire politique. Ca en dit long sur le niveau moral de nos politiciens palois... Les plus crédules (beaucoup) ont cru en sa qualité de maire, les autres se sont aperçu des risques mais l'on fermée pour leur intérêt personnel. Pourtant, ils avaient accès aux medias. Ils auraient pu s'interroger sur la rentabilité du stade de kayak ou du complexe de pelote... ou du GP. Ils ont préféré laisser sombrer la ville.
D'ailleurs jusqu'où sont / seraient-ils allés par intérêt personnel ?... Et, qu'auraient-ils fait en d'autres temps ? (oups, si c'est une phrase trop hard, on peut la supprimer).

Il ne faut pas oublier le passé (très récent...) de MLC et des autres, mais elle tourne quand même la page (apparemment) sur pas mal de choses, contrairement à Saint Yves et Sainte Josy.

[Autochtone palois]

J'ai bien aimé le dessin de Virginie Poeyto paru dans Sud-Ouest et qu'elle a placé dans A@P. On y voit Cremer en train d'effacer le "3" de "31 ans de mandats" de MLC à l'occasion de la 1° année de son mandat de maire. Cela résume assez bien la situation.

[Néo]

"Le PDG d'AIG répond à "l'indignation" du Congrès américain :
Le PDG d'AIG Edward Liddy devant une commission du Congrès américain, le 18 mars 2009 à Washington
© AFP/Getty Images Chip Somodevilla
Le patron de l'assureur AIG, accusé d'avoir dilapidé l'argent public en versant des primes colossales à ses cadres, était mercredi sous le feu des questions de parlementaires américains indignés, alors que le président Barack Obama s'est dit prêt à assumer ses responsabilités.
Le PDG de l'ex-première compagnie d'assurances mondiale, Edward Liddy, a dû répondre à l'indignation du Congrès après le versement de 165 millions de dollars de primes à des cadres d'AIG alors que le groupe a été sauvé de la faillite par l'injection de 170 milliards de fonds publics et appartient désormais à 80% à l'Etat.
"C'est comme le capitaine et l'équipage qui se réservent les chaloupes de sauvetage en disant: +au diable les passagers!+", a scandé le représentant démocrate Stephen Lynch.
M. Liddy, qui a pris les rênes du groupe en septembre dernier, a demandé aux cadres récompensés par AIG de rendre au moins la moitié des primes incriminées.
"Des fautes ont été commises au sein d'AIG et à une échelle que peu de gens auraient pu imaginer," a-t-il admis. Il a affirmé que le groupe n'avait eu d'autre choix que de verser des primes "déplaisantes", mais a assuré qu'il avait tiré les leçons de ses erreurs.
Il a cependant refusé de révéler les noms des bénéficiaires de ces primes, affirmant qu'il était "inquiet" pour leur sécurité.
Barack Obama et son secrétaire au Trésor, Tim Geithner, le 18 mars 2009 à Washington
© AFP Yuri Gripas
"Je veux protéger nos employés", a-t-il dit.
Barney Frank, le président de la commission des Finances de la Chambre des représentants qui réclame que ces noms soient publiés, lui a rétorqué que si les services de police disent "qu'il y a une menace sérieuse, nous prendrons cela en considération". Mais "si nous cédons à ce genre de menaces, nous n'obtiendrions jamais que des informations soient rendues publiques dans beaucoup de domaines", a-t-il asséné". [...] AFP 18-03-2009

A quand la reconnaissance "d'erreurs à une échelle que peu de gens auraient pu imaginer" à Pau sous le règne d'AL ?
Quel responsable politique aura l'honnêteté de le dire ?...