Une idée de projet industriel innovant pour Pau

[Autochtone palois]

Je reçois cette proposition qui me paraît tout à fait intéressante :

Aujourd’hui, chaque région européenne essaie de spécialiser son activité économique, basée sur ses points forts. En Béarn, on trouve l’aéronautique, le pétrole, le maïs, la vigne, le tourisme...de nombreux secteurs économiques et une université peu liée au tissu industriel. La communauté des communes subventionne l’université(UPPA) sans objectif précis. Alors que les autres pôles économiques voisins se développent rapidement (Bordeaux, Toulouse, BAB…), Pau a son rythme. Le besoin d’un projet industriel est évident : ainsi le Pau Broadband Country a vu le jour, un projet de dirigeable est en gestation…

le projet fédérateur proposé est une turbo-pompe à chaleur.


Pour cela Quelles sont des caractéristiques exploitables pour l’agglomération ?
- L’eau du gave, plusieurs canaux ou dérivations fournissaient l’énergie nécessaire à frapper la monnaie, à faire de la farine… cette énergie hydraulique est encore exploitée dans quelques micro- centrales, une tradition de canoë-kayak y est née.
-Une industrie de mécanique de précision existe dans les environs de Pau.
-Des compétences : Au sein de son université il y a une compétence en gestion de l’eau, ainsi qu’ un IUT de génie thermique.
- Un consensus est avéré pour développer la friche industrielle derrière la gare ; le stade d’eaux-vives est une première réalisation intéressante. Des habitations HQE (haute qualité environnementale) devraient y voir le jour.
-Le développement durable doit orienter le projet, car il conditionne notre futur ; des aides nombreuses existent pour le soutenir. ADEME, Europe, région.
Basé sur ces caractéristiques, le projet fédérateur proposé est une turbo- pompe à chaleur.

De quoi s’agit-il ?
D’un moyen de chauffage/climatisation collectif qui est un hybride entre une pompe à chaleur et une micro-centrale hydro-électrique.
L’énergie hydraulique entraîne une turbine liée au compresseur de la pompe à chaleur.
La pompe à chaleur puise les calories dans l’eau après son passage dans la turbine et permet de chauffer des habitations ; elle peut aussi les refroidir l’été. L’efficacité de ce système est supérieure à 4 : pour un KWatt hydraulique, on peut fournir au moins 4 KWatts en chauffage.
La turbine peut aussi entraîner un alternateur pour fournir de l’électricité quand il n’y a pas de besoin de chauffage.
Au lieu d’utiliser l’énergie électrique, la pompe à chaleur utilise directement l’énergie hydraulique.

Ce projet présente de nombreux avantages :
- Travail en commun entre l’UPPA et l’industrie locale, plus porteur( !) qu’un dirigeable.
- Des débouchés importants pour le chauffage des villes au bord de l’eau
- Une vitrine de la technologie turbo- pompe à chaleur possible au quartier du stade d’eaux-vives, à la tour de la monnaie, à la gare…
-La création d’emplois dans la haute technologie, avec label « développement durable / économies d’énergie »

[Pierre]

Techniquement, j'ai du mal à voir l'avantage évident de ce système ?

Si je comprends bien, il s'agit d'entraîner directement (par liaison mécanique) le compresseur d'une pompe à chaleur à partir de la turbine de la micro-centrale, plutôt que d'entraîner un alternateur qui produit de l'électricité, électricité utilisée ensuite par un moteur électrique entraînant le compresseur.

Avantage: le rendement de l'ensemble est un peu meilleur, car on évite de convertir l'énergie mécanique en énergie électrique, et vice-versa. Mais un peu seulement, vu que le couple alternateur-moteur électrique doit être aux environs de 80% en rendement.

Inconvénient: moins de souplesse, la pompe à chaleur étant forcément attachée à la microcentrale.

L'un dans l'autre, il peut y avoir quelques sites où ça se justifien, mais globalement ça ne me parait pas si intéressant que ça. En plus, relier un compresseur à une turbine ne demande pas un savoir-faire particulier... Bon, j'ai peut-être raté quelque chose ?

[Invité]

Bien sûr ,sans innovation , il y a déjà un gain de 20% en évitant la conversion électrique.
Mais dans ce système on récupère de l'énergie et des calories dans l'eau,
c'est sur cette récupération combinée que l'on doit encore gagner si l'on innove.
C'est de toute façon mieux qu'au conseil général des P.A. où sur un site initialement
conçu pour sa force hydraulique, on se chauffe sans utiliser ce gisement.
L'application serait limitée, mais c'est une niche inexploitée à ce jour
et il semble que toutes les compétences soient disponibles à Pau.

[jerlau]

Mais comment se lance un projet comme cela avec des chances de succès ?

Il y faut un valideur technique, un haut-parleur, un lanceur, un cadre financier, et des clients.

La valideur technique devrait être la fac en collaboration avec d'autres labos. (Personnellement, je suis comme Pierre, j'ai pas bien compris, mais j'imagine qu'il peut y avoir un labo qui démontre)

Le haut-parleur, c'est TOTAL, image, intérêt pour les nouvelles techno, c'est aussi valable que tout autre clip de pub

Le lanceur, c'est Total, il y a intérêt au niveau de la communication

Le cadre financier, c'est une SEM, c'est le rôle des SEM ( si on pouvait enfin sortir du béton !) , c'est quand le privé n'y est pas encore que les SEM ont leur utilité,

Les clients, les collectivités publiques de Pau et les autres en suivant ;

Cela pourrait être un processus normal de lancement d'un tel projet. Et quand cela marche qu'il commence à y avoir des investisseurs, la SEM se retire en vendant au mieux ses parts.

[Autochtone palois]

Il faudrait aussi suggérer l'idée au conseil général de P-A, qui tient un stand à l'exposition internationale de Saragosse, dont le thème est l'eau. Il semble que le cg64 n'ait pas vu dans l'eau une source l'énergie (voir son site cg64.fr et le site de l'UPPA vers lequel est fait un lien).

En plus du gain en rendement fait la non-transformation de l'énergie mécanique et énergie électrique, il y a le gain financier sur l'électricité non consommée. Il faudrait faire à la fois un bilan énergétique, CO² et financier.