Oscar a écrit:1) Le GP est profondément ancré dans les gênes des "palois-palois"... Il apparait par contre comme une sorte de survivance incohérente à ceux qui, nouveaux arrivants, n'ont pas vécu les heures glorieuses de cet évènement en culottes courtes.
Mon cher Oscar, il faudrait peut-être que vous réalisiez que Pau, comme toutes les villes d'une certaine importance, compte aujourd'hui une proportion importante de non-palois d'origine. Et qui ont plus leur mot à dire dans l'histoire que les palois d'origine qui habitent à Lescar (par exemple).
Le sport peut par contre avoir des vertus ou défendre des valeurs.
Ca y est, les grands violons sont de sortie...
Celles du sport automobile comme de bien d'autres sports dangereux, sont celles de l'acceptation du risque calculé, de la maîtrise de soi et d' un ensemble complexe et aléatoire constitué par un homme et une machine, qui requiert le talent subtil de l 'équilibriste sans filet. Et aussi un certain goût pour des sensations que génère l' adrénaline. Et ce sont celles aussi bien sûr de la compétition, puisqu 'il y faut désigner un vainqueur, le meilleur du moment. Je comprends que ces vertus là, compétition, prises de risques, machinisme soient à l 'opposé des valeurs matriarcales que notre société tend à vouloir nous imposer. Zéro risque, égalitarisme pour tenir lieu d'égalité, uniformité de la pensée, contrôles, interdits et restrictions diverses qui nous sont servies au quotidien par tous ceux(lles) qui nous veulent du bien.
Désolé, mais pour moi tout ça c'est de la philosophie et de la sociologie de comptoir qui ne reposent sur rien. Juste des analogies faciles servies aux côtés des vos obsessions politiques. Ou alors prouvez-moi par des chiffres que les sportifs sont des gens qui prennent plus de risques que les autres dans leur vie, et réciproquement.
3) Les ponts aux ânes, maintenant: Oui le sport automobile coûte cher. Trop cher sans doute. Mais est-il un sport de riches ? C'est juste stupide de le prétendre.
Et c'est juste stupide aussi de prétendre le contraire. Bien sûr, quelqu'un de réellement talentueux et obstiné y arrivera même si il n'a pas le sou au départ. Mais prétendre que le paramètre financier personnel n'en est pas un, c'est abuser comme on dit.
Il suffit de voir toutes ces interviews de grands champions qui nous expliquent régulièrement que pour eux tout a commencé dans les compèts de kart quand ils étaient ados : je ne vois pas très bien comment mes parents auraient pu me financer cette passion à cet âge si je l'avais eue.
Maintenant ce n'est pas un reproche. Quelqu'un qui a les moyens et qui aime ça, tant mieux pour lui.
4) Le cas de Pau: considérer les intérêts touristiques d'une ville comme défendus par de "petits lobbys", Pierrot, est également très outrancier.
Non, c'est une réalité.
Pau dispose d'un parc hôtelier d'assez bon niveau pour sa taille qui a été réalisé par des investisseurs, qui dans leurs hypothèses budgétaires ont intégré le GP comme une semaine de full booking. Il y en a d'autres de bien plus tristes pour eux...Il me parait absolument normal que la mairie après les avoir incité à investir, investisse à son tour pour maintenir les évènements susceptibles de remplir hôtels et restaurants de la ville, afin qu 'à leur tour ils permettent que se tiennent des congrès divers, yc celui du PS qui comme chacun le sait requiert un minimum d' hôtels étoilés.
En gros : la fontaine à subventions étant ouverte, vous n'avez plus le droit de la fermer. Toujours plus ! Au sujet des "congrès divers" : la plupart exigent des subventions pour venir. Donc en gros on justifie les subventions au GP par le maintien d'un infrastructure hôtelière qui permet d'accueillir d'autres évènements, ce qui permet de verser d'autres subventions. Le système est bien rodé, il n'y a pas de doute.
Je suis par contre d'accord pour que cet investissement se fasse non plus comme par les passé, à bourse ouverte et sans contrôle, mais par le biais d'un budget clairement limité et partagé entre ville, agglo et dept/région, chacune de ces entités y ayant intérêt. Le risque global d'organisation de l 'épreuve sera lui bien pris par une société privée dont l 'organisation et l 'expérience professionnelle constitue autant de gages de succès, sans garanties néanmoins.
Je n'y crois pas une seconde : en cas de déficit, l'organisateur privé demandera des rallonges à la ville pour continuer, qui y passera, c'est courru d'avance.
Quant à la validité des choix des politiques, chacun dispose d'un bulletin de vote.
Mais pas grand-monde n'a connaissance des chiffres et de ce qu'ils signifient.
De nombreuses structures techniques travaillent et ont des projets très avancés en la matière, qui garantiront à ce sport de connaître un futur qui nous est d'autant plus indispensable qu 'il restera celui qui pour un certain nombre d'entre nous, défend des valeurs humaines auxquelles quoiqu'on nous dise, nous resterons attachés
et aussi :
La course automobile est un sport mécanique qui passionne une minorité d'individus pacifiques et non violents.
Je n'ai strictement rien contre la pratique du sport auto dans le cadre qui est le sien. Par contre vous vous voilez la face (ou vous nous enfumez, je ne sais pas) sur l'éthique qu'ont pas mal d'amateur de sport auto. Lu sur le site de Sébastien Loeb, justement :
A peine débute-t’il dans la vie active que l’intégralité de ses revenus est absorbée par l’objet de ses rêves : une Supercinq GT Turbo. Les trains de pneus agonisent au bout de 2 500 km et son permis est plus souvent à la préfecture que dans sa poche !
Son apprentissage du pilotage commence ainsi et révèle des qualités innées. Sébastien torture quelques GTI avant de tomber sur une annonce présentant l’opération de détection “Rallye Jeune”.http://www.sebastienloeb.com/index.php? ... &Itemid=35Voilà quelqu'un qui fait donc l'apologie de la conduite sportive et dangereuse sur route ouverte. Dans sa position, avec sa popularité, c'est totalement irresponsable et je dirais même abyssalement con ! Mais très répandu chez les champions (j'ai le souvenir d'un Pescaloro qui pestait parce qu'on voulait lui faire respecter les limitations de vitesse). Les discussions avec des amateurs de sport auto (non pratiquants pour la plupart) montrent qu'une grosse majorité considère normal de faire les cons sur la route comme si ils étaient sur un circuit.
J'ai eu l'occasion de faire un stage de pilotage offert par Renault quand j'étais étudiant. J'avais aimé (j'aurais même dû faire une course, mais je n'ai pas pu pour des raisons personnelles). Mais ça m'avait fait prendre conscience d'une chose : que jouer au pilote sur une route ouverte ça n'avait aucun sens et c'était profondément débile.