Une initiative qui pose la question du dogme socialiste de la gestion de l'eau par les collectivités locales plutôt que par des entreprises spécialisées (forcément privées). Dans ce domaine ou trouve de tout : des fonctionnaires de collectivités locales qui gèrent mal les ressources en eau, des entreprises qui ne pensent qu'à faire du profit, comme de la bonne gestion par les collectivités locales (exemple du département des Landes) ou par les employés du privé, plus compétents techniquement que des fonctionnaires.
Au sein du PS, un collectif "A contre-courant" sur la gestion municipale de l'eau
LE MONDE | 29.12.09 | 15h05 • Mis à jour le 29.12.09 | 15h05
Membres du Parti socialiste, ils sont une quinzaine à avoir constitué un "collectif militant" intitulé "A contre-courant". Ce nom de baptême témoigne de leur volonté de réagir aux "critiques systématiques" adressées par "certains camarades" contre le principe de la délégation de service public au secteur privé. "Le PS est le parti des services publics mais cela ne signifie pas qu'il doit se penser uniquement comme le parti de la défense de la fonction publique", écrivent-ils dans un petit opuscule adressé à tous les parlementaires ainsi qu'aux maires socialistes de villes de plus de 10 000 habitants.
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Cadres exerçant le plus souvent des responsabilités élevées au sein de sociétés privées (Saur, Veolia ou Suez) "concourant au service public local", les animateurs de ce collectif veulent "promouvoir un débat que les postures internes et les discours convenus ont trop souvent occulté". Inquiets de voir ressurgir, notamment dans la presse interne du PS, un discours qui entretient "le doute systématique autour de ce qui ressemble au privé", ils dénoncent "la confusion, parfois loin d'être involontaire, entre service public, fonction publique et entreprise publique".
Sans les nommer, le collectif s'en prend à ceux qui privilégient l'affichage de "marqueurs de gauche" au détriment de "la vision et du projet politique". Ses responsables rappellent que le projet socialiste pour la présidentielle de 2007 prévoyait de "donner aux élus locaux la possibilité de choisir entre la gestion publique et la gestion privée". Et glissent au passage que le retour à la régie municipale pour le service des eaux à Paris "se fera sans aucune diminution du prix au consommateur".
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