Gala Economique à l'ESC de Pau, hier soir, 17/2/10. 120 minutes, 2 brillants conférenciers transformés en météores économiques. A quoi sert un météore ? Il illumine le ciel pendant quelques secondes, et il va s'écraser un peu plus loin, loin des regards. Dommage ! Et ce n'est pas leur faute.
Sans garde-fou tout conférencier tombe rapidement dans ses petits travers. Clown et cirque pour Betbeze, survol suoerficiel pour Beigbeder. L'un, l'ingenieur, semble avoir des idées, mais il n'a pas été poussé à les analyser. L'autre, le banquier a enfilé son habit de tutu et nous a régalé de ses trémolos. Cela contentera certainement l'ESC qui a réussi à organiser un spectacle économique de "haut niveau" .
Mais c'est comme les projets Palois et comme un peu partout. Juste à coté, cela aurait pu être magnifique.
Une école de commerce de bon niveau, des étudiants motivés, un public intéressé, des conférenciers de haut niveau. Mais cela s'est réduit à une animation très pauvre. L'animateur n'est pas en cause. Eric Dournes est un brillant animateur. Mais sans profondeur, ce n'est pas son rôle d'amener cette profondeur, le spectacle économique perd de son intéret. Autant aller voir des "tutus".
Qu'aurait-on pu faire ? Animer, dans un tel cas, c'est donner la parole au public. Mais 120 minutes c'est court. Quasiment impossible ? Mais non. Animer c'est montrer à tout le monde en direct les préoccupations de chacun des spectateurs. On a parlé moyens de télécom mais on n'a pas montré que ces nouveaux moyens pouvaient élargir la pensée. Imaginez ce que cela donnerait avec par exemple, 10 blackberry qui circulent dans le public, pour que tout un chacun puisse poser sa question, les questions affichées en direct sur un écran, projeteur ou autre, défilant les unes après les autres, lisibles par les animateurs, conférenciers, public. On est dans une Ecole de Commerce. Il peut y avoir des étudiants qui reformulent les questions, les passent aux conférenciers, à l'animateur principal. Cela aurait eu une toute autre allure que les pauvres questions préparées à l'avance du journaliste de Sud-Ouest et des 4 malheureux étudiants de l'ESC.
Et qu'est ce que cela aurait pu donner ? L'ingénieur, Beigbeder, affleure un pb intéressant : le cout du travail, le basculement des charges sociales vers d'autres type d'impots pour redonner de la marge aux entreprises. On ne parle de cela que très rarement. Tout le monde sait en fait que c'est fondemental ( logique de base des mafia, on taxe ceux qu'on protège, donc si on ferme les frontères, on protège alors les producteurs et on taxe alors le producteur et si on ouvre les frontières, on protège alors le consommateur et on taxe alors le consommateur, ce qui permet de dire que quel soit le lieu de fabrication, Chine ou France ou ailleurs, la taxe totale payée par le produit est identique, base d'équilibre...). Avec ces nouveaux moyens de communication le public aurait pu interpeller les conférenciers sur toute une série de sujets, le débat se serait approondi. De même le politique, Betbeze, dit à un moment donné que certain pays sont sortis de la crise. la question aurait du fuser : par quelle mécanique en sont-ils sortis ? Cela aurait éclairer le débat.
L'ESC a organisé ce débat comme on aurait pu l'organser il y a 50 ans. Les caméras étaient simplement plus légères, comme les sujets abordés. C'est dommage. En utilisant ces nouveaux moyens de télécoms pour animer ce type de débat l'ESC gagnerait en image de marque, ses étudants seraient plus entrainés au raisonnement. Cela donnerait plus d'élan à l'école.
Allez que l'ESC équipe tous ses étudiants de réveil JAZZ bien sonores le matin pour être bien réveillés ! Un esprit éveillé, la condition nécessaire pour que la reprise ne soit pas ratée.