de Vval » Jeu 25 Mar 2010 13:30
Je ne sais pas si je vais exprimer clairment ce que je ressens, mais je vais essayer.
Je suis confronté en permance, tous les jours aux poivrots des halles, chaque fois que quelqu'un leur donne une pièce j'ai envie de le "tabasser", j'en ai marre de les voir pisser dans l'escalier que je prends pour aller a mon véhicule, c'est là qu'ils vont vider la vessie qu'ils ont rempli de bière, payée par les bien pensants. Dificile a supporter leurs comentaires, quand ils sont assis tous et fortement alcolisés. Inquietants leurs chiens en travers du trottoir.
L'autre soir vers 19h30 en sortant de mon job, une SDF m'aborde et me demande, non pas un € mais, svp Monsieur a manger ! Très surpris, je lui réponds pas de problème,accompagnez moi au petit supemarché en face des halles.
Non Monsieur j'ai peur d'eux(les SDF), ils me batent pour prendre ce que j'ai mendié.
Mon épouse reste avec elle et je vais lui acheter a boire et a manger, au retour elle me demande en pleurant si elle peut me serrer la main pour me remercier, je lui dis sans problème et je lui tends la main et là elle me dit : ça ne vous fait pas peur, surpris a nouveau je lui dis non, alors est ce que je peux vous faire la bise a vous et a votre dame ?
pour quoi pas, elle nous embrasse, je sens les relens d'alcohol, elle me dis encore qu'elle aimerait manger chaud, Madame je ne peux pas vous enmener au resto. Je lui dis qu'il y a un centre pour l'acceuillir, elle me réponds qu'elle vient d'y vivre vingt jours de bonheur, mais que maintenant il faut dix jours pour qu'on la reprene, elle ne peut y rester tout le temps. On se dit au revoir et nous la laissons là sur le pas d'une porte cochère manger son jambon et son pain.
J'ai tardé a m'endormir, mon épouse de même, sans en parler de suite, on avait le même sentiment : oui on lui a donné a manger et on a fait nôtre BA, mais on l'a pas enmené chez nous pour un repas chaud, une douche, comme là où elle avait connu le bonheur.
Un goût un peu amer dans mon incoscient et une pensée : Il y a des centres pour ça, pour quoi je vais faire moi ce boulot, je le laisse a ceux qui en ont la charge et les subventions avec mes impôts !
Alors je ne sais pas quoi dire, ni quoi faire, mais ce matin je râlais encore a cause de l'un d'entre eux. Sévir, aider, comprendre, accepter, je sais toujours pas !
L'emmener chez soi pour la remettre dehors après ? ... On ne se sent pas très fiers de soi, dans ces cas-là...