Martine Lignières-Cassou -née Lignières- est une philosophe béarnaise, connue pour avoir théorisé un courant de pensée novateur opérant une synthèse radicale entre machiavélisme et confucianisme.
Enfance
Martine nait au sein d'une famille très soudée, où la figure du père-patriarche est omniprésente. Elle est l'enfant préférée de ce père, qui la choie et la destine secrètement aux plus hautes fonctions. Ses relations avec ses frères sont plus difficiles : quand ils jouent tous aux Légos, elle exige toujours que des études et des plans soient réalisés, que plusieurs scénarios soient proposés, avant de construire quoi que ce soit, et à la fin elle construit toujours une base d'eaux-vives et une médiathèque à dimension régionale. Quand ils se disputent trop, elle retourne dans sa chambre jouer avec son circuit automobile dont elle imagine les courses suivies dans le monde entier. C'est pour elle une période heureuse et insouciante.
Adolescence
Le début de l'adolescence de Martine, couvée par son père, se passe sans un nuage. Au fil du temps cependant, Martine accepte de plus en plus mal le caractère autoritaire de ce père, qui décide de tout à la maison et ne la laisse même pas sortir avec ses copines. Et un jour, à table, c'est le drame : à la demande "Passe-moi le sel" elle s'entend répondre "Non". Plus rien ne sera jamais comme avant à la maison. Le chauffage est alors coupé dans sa chambre et elle n'a plus d'essence pour sa mob. La rupture avec le père est consommée, Martine part à la découverte du monde.
Les années folles
Bien décidée à rattraper le temps perdu, Martine met les bouchées double. Pendant quelques années, elle partage son temps entre aller draguer dans les piscines et assister à des courses automobiles. Elle trouve néanmoins le temps de devenir géographe pour pouvoir manger. Le sujet de l'examen portait sur "le rayonnement des territoires désenclavés", sujet qu'elle connaissait sur le bout des doigts après avoir lu tout Patrick de Stampa et tout Martin Bouygues.
Les débuts en politique
Sa passion cachée pour les grands philosophes la mène au Parti Socialiste, à une époque où il était indéniablement moins rock'n'roll qu'aujourd'hui. S'opère alors un des tournants de sa vie : elle y rencontre le fameux prestidigitateur André Labarrère, maire de Pau, qui décide de la prendre sous son aile après l'avoir hypnotisée dans l'arrière-salle du local de réunion du PS.
L'ascension
De simple conseillère, elle passe au fil des ans adjointe, puis première adjointe au maire. L'enchantement jeté sur elle par André Labarrère ne faiblit pas au fil des ans, et elle rêve la ville de Pau au lieu de la voir. Pendant cette période elle décroche également un boulot de député dans la capitale. Les longues séances de méditation des conseils municipaux et de l'assemblée nationale lui permettent de parfaire sa pensée philosophique.
La rupture
Même les enchantements les plus forts ont une fin. Au cours d'un conseil municipal pourtant comme un autre, Martine a l'impression de sortir du rêve et s'entend répondre "Non", comme 30 ans plus tôt. Là non plus, rien ne sera plus jamais comme avant. Son père spirituel lui coupe le chauffage dans son bureau puis lui supprime son bureau. Martine est de nouveau livrée à elle même, mais cette fois-ci elle est armée par 30 ans de réflexions. André Labarrère décède peu de temps après suite au lancement d'un sort mal contrôlé.
Son boulot de dans 2 ans
Martine veut la place de maire de Pau, pour pouvoir être mieux entendue dans son combat contre le cumul des mandats.
Mais on est en 2006, et elle sait qu'en 2008 le gourou ultracentriste François Bayrou se présentera contre elle, et que ce ne sera pas gagné d'avance. Elle élabore alors un plan machiavélique en 3 temps pour se débarrasser de ses adversaires internes et externes :
- repérer les plus arrivistes de ses collègues du conseils. L'apprenti-illusionniste Yves Uriéta et l'ex groupie Josy Poueyto feront l'affaire. Se brouiller avec eux, laisser Uriéta devenir intérimaire, et garder le contrôle du PS.
- à l'approche de l'élection, exclure Uriéta du PS et l'envoyer dans les pattes de l'UMP, qui découvrira un peu tard que le pur-sang était une mule.
- attendre que Poueyto soit mûre pour partir elle-même, et l'envoyer dans les pattes de Bayrou. Ce dernier ne s'en remettra pas.
Le plan réussit parfaitement, et en mars 2008 Martine accède au nirvana municipal.
Le temps du confucianisme
Désireuse de mettre en pratique le deuxième volet de son école de pensée, Martine se rend alors compte que le Pau bâti par André Labarrère a atteint un stade de perfection quasiment ultime, un équilibre harmonieux avec l'univers. Dès lors, elle décide de mettre toutes ses forces dans la préservation de cet équilibre cosmique indispensable. La subvention à l'Association pour la Promotion du Boudhisme Zen est portée à 3 millions d'euros et la Porte des Pyrénées commandée chez Lapeyre est installée derrière la gare.