Le 03 mars 2010, quelques membres des Patous Palois, voyant poindre une frénésie dépensière sur la ville, ont décidé de créer le Groupe d'Alerte Réfractaire aux Dépenses Délirantes (Gar-A-DéDé).
Médiathèque, ligne de TCSP, nouvelle piscine, futurs locaux de l'ESAC : tous des projets sans doute utiles d'une manière ou d'une autre, mais dont les coûts avérés ou annoncés sont exagérés, pour ne pas dire délirants dans certains cas, par rapports aux besoins réels de la population.
André Labarrère avait couvert sa ville (enfin, la nôtre...) de palais largement inutiles au quotidien des palois : des sports, du spectacle (zénith), de la pelote, du kayak... Des projets hasardeux avait été lancés sous couvert de lendemains qui chantaient (PBC)... Le sport professionnel était choyé, des festivals ruineux lancés (FiPau)... Pour toutes ces dépenses "paillettes", il avait fallu augmenter fortement les impôts locaux : la taxe d'habitation perçues par la ville de Pau est 75% plus élevés qu'ailleurs, et la taxe professionnelle perçue par la CDA (Communauté d'Agglomération) est pratiquement au taux maximum.
A côté de ça la dette de la ville était restée très raisonnable, car les investissements pour le quotidien avaient été totalement négligés pendant les 15 dernières années de règne. La CDA disposant de peu de ressources, par contre, a vu sa dette grimper très rapidement.
Telle est donc la situation aujourd'hui : des investissements imposants à faire dans le quotidien pour rattraper tout ce qui n'a pas été fait, des impôts élevés à la ville de Pau et à la CDA, et une dette importante à la CDA. Et pour tout arranger, avec la perspective de la suppression de la taxe professionnelle.
N'importe quel gestionnaire avisé tiendrait donc le raisonnement suivant : il faut se concentrer sur les investissements utiles, optimiser financièrement tous les projets pour que le rapport service rendu/coût soit le meilleur possible, et remettre à plus tard les dépenses de "prestige".
Mais tel n'est visiblement pas le chemin sur lequel s'engage Martine Lignières-Cassou : les investissement utiles sont bien au programme, mais il semble que chaque projet doive coûter le double du nécessaire : on peut faire l'analyse pour chacun d'entre eux et on arrive toujours à cette même conclusion.
Le résultat prévisible : dans 4 ans, les impôts locaux seront toujours aussi élevés, mais en plus la dette de la ville sera probablement au-dessus de la moyenne nationale. 200M€ d'investissements ont été programmés rien que par la ville de Pau sur les 4 prochaines années : 1700€ par an et foyer palois, ou encore 2500€ par habitant sur les 4 ans (en comparaison la dette actuelle n'est que de 700€ par habitant).
MLC a-t'elle entendu parler de la crise ? Sait-elle que beaucoup de palois, comme partout en France, ont de plus en plus de mal à vivre décemment ? Sait-elle que la suppression de la taxe professionnelle va forcément entraîner à terme une hausse des taxes sur les ménages (foncières, d'habitation) ? Bien sûr qu'elle sait tout ça. Et le sachant elle devrait encore plus être attentive au niveau des dépenses de la ville, ne serait-ce que pour ces palois en difficultés économiques. Car il parait que MLC est de gauche, n'est-ce pas ?
Alors pourquoi cède-t'elle elle aussi aux paillettes de Dédé ? Le désir de laisser sa trace elle aussi dans des grands projets qui impressionnent, dans des palais de verre qui lui feront office du beau miroir du conte de Blanche-Neige : dis-moi qui est la plus belle...
Décidemment, et malheureusement, le Gar-A-DéDé va avoir du travail ces prochaines années !