Associations : pour une MUTUALISATION des moyens

[Autochtone palois]

Pau distribue aux associations des subventions qui vont de quelques centaines d'€ à 3 millions d'€. En tout environ 16 millions d'€, soit 10 % du budget de la ville. (Rappel : la moitié du budget de la ville est consacrée au fonctionnement, principalement aux salaires des employés municipaux).

Cette distribution se fait jusque là sans être trop regardant sur l'utilisation de ces finances, la gestion de l'association, les emplois ainsi subventionnés. Le clientélisme pratiqué par A.Labarrère et amplifié par Y.Urieta est à ce prix. Mais le ton monte parfois. On vient de voir le président d'une association relativement peu subventionnée, CultureAmerica, monter au créneau et sortir l'artillerie pour réclamer un peu d'équité. Ses arguments : son festival est bien géré et demande peu d'aide financière (15.000 €) alors que son impact culturel et financier sur la ville n'est pas du tout négligeable. Il souhaite une aide financière pour se développer. Finalement, après la Section Paloise et l'Elan Béarnais, Ortiz a obtenu gain de cause... La gestion des subventions au coup par coup est à ce prix.

Une autre politique, plus saine, plus contrôlable, plus ECONOMIQUE est possible. Elle consiste à mutualiser les moyens.

Question 1 : VOUS VOULEZ UNE SALLE DE REUNION EQUIPEE VIDEO ?
Prenons l'exemple d'une salle de réunion pour organiser un conseil d'administration ou une assemblée générale d'une association avec projection video. Si vous avez les moyens, allez au Casino, où des salles confortables existent en sous-sol, ou mieux à l'hôtel de Navarre. Elles sont équipées pour recevoir des PC et faire des projections video. Sinon pleurez : les services municipaux du Complexe de la République sont incapables de vous proposer une salle municipale équipée pour organiser un diaporama ou une projection video. Si vous voulez du matériel video, débrouillez-vous avec une autre association qui pourrait vous en prêter.

Il serait temps qu'au moins UNE salle équipée soit mise à la disposition des associations.

Question 2 : VOUS VOULEZ L'AIDE D'UN(E) SECRETAIRE ?
Les CAE (Contrats d'aide à l'emploi) sont de moins en moins nombreux, de moins en moins subventionnés par l'Etat. Pour 30 heures de travail par semaine au SMIC (payé 1000 € net au salarié et revient à 1400 € brut, avec les prélèvements URSSAF) il faut compter sur une aide maximale du CNASEA sur 24 heures par semaine, soit environ 700 € par mois. L'emploi coûte donc à l'association 700 € par mois. De moins en moins d'associations peuvent s'offrir le luxe d'une secrétaire, même à 24 heures par semaine.

La ville de Pau, plutôt que de subventionner, mettrait pas à la disposition des associations du personnel à plein temps, couvrant plusieurs associations dont la gestion est souvent du même type (accueil téléphonique, courrier, gestions des cotisations, des CA et assemblées générales, etc.). et cela dans une ou des maisons des associations, regroupées par centre d'intérêt, comme c'est le cas pour pour l'Institut Occitan. Avec une salle de réunion équipée pour la projection video, si ce n'est pas trop demander en ce 21° siècle...

[Pierre]

(je déplace ce sujet dans la Bergerie...)

[Pierre]

Je ne peux qu'être d'accord. Cette mutualisation de moyens serait bonne non seulement pour les finances de la ville, mais aussi pour les salariés concernés, et pour l'efficacité des associations.

(HS : "Ortiz a obtenu gain de cause" : ah bon ? Tu confonds pas avec les "rencontres du cinéma français" ?)

[Autochtone palois]

Je ne peux qu'être d'accord. Cette mutualisation de moyens serait bonne non seulement pour les finances de la ville, mais aussi pour les salariés concernés, et pour l'efficacité des associations.

(HS : "Ortiz a obtenu gain de cause" : ah bon ? Tu confonds pas avec les "rencontres du cinéma français" ?)

En fait il a été proposé à Ortiz de bénéficier d'un secrétariat partagé, au service des différentes associations (On parle de "pool" dans l'article de Sud-Ouest). Ce qui n'est pas ce qu'il demandait ( + 50.000 €) mais va dans le sens d'une mutualisation, ce qui est bien l'intérêt général, celui des associations comme des contribuables. Mais Ortiz a été vexé, il faut attendre qu'il s'en remette avant d'accepter.

[Spanique]

Je fais "repartir" ce sujet un peu oublié car je pense que l'actualité de ces derniers jours ainsi le demande.

Nous avons appris la fin des Rencontres du Cinéma, après les déboires de Hestiv'Oc, et d'après le dernier post d'autochtone (oui je sais il est de Juillet 2008), Ortiz était vexé. Et surtout on parle "subventions"

Depuis la fin des contrats emploi solidarité et autres contrats jeunes, (de mémoire 2005, mais on connaissait déjà sa fin annoncée depuis l'année antérieure) et une baisse généralisé des subventions de tout genre, c'est la solution que je préconise, et à tous ceux qui veulent m'entendre, je le repète "MUTUALISATION". Et comme autochtone le dit bien, cela passe par une coordination des les services de la Mairie...

Mais, aussi, je voudrais faire une petite nuance... (Plutôt grosse )))

Toutes les associations des services, d'insertion, là rien à dire. Sont nom le dit bien "d'intérêt générale", donc elle ne sont pas des simples associations "loi 1901". Voyons les autres

Je m'en charge d'une petite association, et sauf un prêt de salles de temps en temps (genre Théâtre pour un événement ponctuel) nous ne demandons pas des subventions... (pour notre dernier acte, nous avons même loué la salle du Théâtre Montecharge avec nos sous, et on est bien content) C'est à dire, on organise des activités pour des gens qui ne sont pas dans la détresse, donc qui peuvent payer un tout petit prix pour l'organisation de ces dernières (on ne cherche pas à faire de bénéfice)... On ne fait pas de l'insertion, si bien personnellement je fais du bénévolat aussi ailleurs, la vocation de ce genre d'asso, est, en quelque sort "socioculturelle"... je pense qu'elles doivent fonctionner avec de bénévoles ou avec ses propres moyens.

Dans le genre sportif, je ne m'attarderai pas... Si elles ont un quelconque intérêt général, activités pour les petits et pour les jeunes, ou un public très ciblé, handicapés, insertion, c'est pareil. Subventions quand il le faut, et travail des professionnels. En revanche, si nous sommes un groupe de "copains" et il faut rémunérer le prof de gym, ou un animateur... on se cotise pour couvrir son salaire, un prêt de salle à l'occasion, mais on se débrouille..

Et pour finir, ces associations faîtes pour "briller" dans la nuit paloise... Et qui prétendent fonctionner comme une entreprise, avec des salariés... NON, NON et NON. Maintenant il y a le statut"autoentrepreneur", donc, on enregistre son entreprise "événementielle, (je hais ce mot) et on bosse...Mais non, Ils sont trop occupés à se tirer dans le pattes pour savoir qui est le plus cool et le plus charismatique, et qui deviendra le prochain/e président/e...

[Autochtone palois]

Et pour finir, ces associations faîtes pour "briller" dans la nuit paloise... Et qui prétendent fonctionner comme une entreprise, avec des salariés... NON, NON et NON. Maintenant il y a le statut"autoentrepreneur", donc, on enregistre son entreprise "événementielle, (je hais ce mot) et on bosse...Mais non, Ils sont trop occupés à se tirer dans le pattes pour savoir qui est le plus cool et le plus charismatique, et qui deviendra le prochain/e président/e...

Ces querelles de pouvoir dans des associations de bénévoles, c'est aussi mon expérience. Le pire, vu de l'extérieur, semble être le cas du Méliès.

[Spanique]

Ces querelles de pouvoir dans des associations de bénévoles, c'est aussi mon expérience. Le pire, vu de l'extérieur, semble être le cas du Méliès.

Totalement d"accord (et j'ai écrit "d'intérêt générale" quand j'aurais dû mettre "d'utilité générale" (XQS-moi)

[Pierre]

Tout à fait d'accord. Les associations ne devraient toucher de subventions qu'en échange d'activités d'"utilité générale" (ou d'"intérêt général", ou de "service public", on peut les qualifier de différentes manières), que ces activités soient ponctuelles ou étalées tout au long de l'année.

En clair le club colombophile qui réunit les passionnés de pigeons voyageurs n'a pas à recevoir de subvention pour le simple fait d'exister. Il pourrait par contre en recevoir une si il organisait une journée d'animation et de découverte du pigeon voyageur à l'attention du public, par exemple.

Mais trop souvent, pour ne pas dire systématiquement, les associations considèrent comme un droit acquis le fait de percevoir une subvention (exemples vécus également). Il faut dire que la mairie les y a jusqu'à aujourd'hui encouragées, en saupoudrant les subventions à pratiquement quiconque en faisait la demande. Est-ce que ça va changer ?