Un projet Angoulème-Marseille, par la même compagnie aérienne de frêt (Cityline) a capoté. Dans les commentaires du directeur général de cette compagnie de fret qui se lance dans le transport d'humains, il faut surtout retenir cette phrase, qui concerne aussi l'accord avec Pau-Uzein :
Si c'est le bordel aujourd'hui, c'est parce que Patrick Berthault [président du Smac, NDLR] s'est engagé par courrier à couvrir les risques d'une ligne déficitaire.
A lire notre presse locale (Sud-Ouest), notre CCI s'est aussi engagée à garantir un taux de remplissage à 50 %. Ce qui veut dire que la compagnie aérienne ne prend pas de risque, mais le fait prendre à la CCI. Que ce soit dit clairement : 5 vols par semaine à 50 % de 145 places par vol, c'est 362 places garanties par semaine. Soit, à 100 € l'aller-retour, près de 2 millions d€ par an de chiffre d'affaires garanti par notre CCI.
A suivre.
Paru dans le site internet du journal La Charente Libre , mai 2010 :
Renzo Bianchini est très en colère. Le directeur général de Cityline, la compagnie aérienne engagée par contrat avec la Charente pour proposer, dès le 2 juin, des vols pour Londres, Lyon et Marseille, n'apprécie pas du tout de voir son projet tourner en eau de boudin (lire CL d'hier). L'affaire, assure-t-il, était entendue avec la chambre de commerce et d'industrie (CCI) d'Angoulême, gestionnaire de l'aéroport, et le Syndicat mixte des aéroports de Charente (Smac). Les Charentais s'engageaient à couvrir le risque éventuel d'une ligne déficitaire. Le patron de Cityline, qui s'exprime ici pour la première fois, ne mâche pas ses mots pour critiquer le revirement de ses partenaires.
Vous annoncez sur votre site internet que les vols pour Londres sont reportés, les vols pour Lyon annulés et ceux pour Marseille compromis. Comment en est-on arrivé là?
Renzo Bianchini. Je vous le dis de manière franche: Angoulême nous a vraiment mis dans la merde. Nous avons passé un accord avec la Charente, acheté un avion, pas uniquement pour la destination Angoulême, mais pour développer notre compagnie sur le territoire français. Et aujourd'hui, nous nous retrouvons le bec dans l'eau. Notre nom et notre réputation sont en jeu alors que nous avons choisi de miser sur la France. Comme nous avions confiance dans les Angoumoisins, nous avons travaillé avec la Charente sans prospecter ailleurs. Aujourd'hui, si ça ne marche pas, nous n'avons pas beaucoup de marge de manœuvre en dehors de l'aéroport de Pau avec qui nous avons de très bons rapports. Pour le reste, il ne nous reste qu'à ramasser des miettes sur le marché.
Pensez-vous qu'il est encore possible de trouver un accord?
Il faudra attendre le 27 mai pour répondre. C'est la dead line que nous avons fixée pour dire si oui ou non nous desservirons les destinations annoncées. Nous avons encore rencontré Daniel Braud [le président de la chambre de commerce et d'industrie d'Angoulême, NDLR] il y a quelques jours. L'enjeu de nos discussions est de savoir si la CCI prend tous les risques puisque les collectivités refusent de s'engager. Mais honnêtement, au regard de la situation, nous avons de sérieux doutes.
Qui, selon vous, est responsable de cette situation?
Pas Monsieur Braud en tout cas. Lui voudrait arranger les choses. Mais il est seul. Si c'est le bordel aujourd'hui, c'est parce que Patrick Berthault [président du Smac, NDLR] s'est engagé par courrier à couvrir les risques d'une ligne déficitaire.Si c'est le bordel aujourd'hui, c'est parce que Patrick Berthault [président du Smac, NDLR] s'est engagé par courrier à couvrir les risques d'une ligne déficitaire. Des courriers que je tiens à votre disposition. Mais pour des raisons que je ne connais pas, les membres de ce syndicat mixte ne sont pas d'accord. Peut-être s'agit-il de raisons politiques.