Copies: Mme Martine Lignières-Cassou, maire de Pau / Mme Odile Denis, adjointe à l'économie et au tourisme / les adjoints et conseillers municipaux / M Patrick de Stampa, président de la CCI Pau-Béarn / Sud-Ouest / Pyrénées-Presse / France-Bleu Béarn
La CCI de Pau-Béarn prévoit toujours de s'offir la plus belle vue de terre !
Par un communiqué le 18 mai dernier, les Patous Palois alertaient les élus sur le projet anti-économique de la CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie) de Pau-Béarn d'installer ses bureaux sur le dernier terrain libre du boulevard des Pyrénées, à l'angle est du square George V/Aragon. Le 23 juin, Mme la Maire nous répondait par l'intermédiaire du site de la ville qu'elle n'avait "aucune objection" à ce projet, et que la présence de la CCI dans le centre-ville rendait la ville attractive (?). Le président de la CCI, quant à lui, a estimé dans la presse que s'installer à cet endroit était une "opportunité" pour la CCI.
L'avis des Patous Palois, soucieux de l'intérêt économique de notre ville et du Béarn, est radicalement différent.
Le Bd des Pyrénées est un site d'exception qui devrait jouer un rôle majeur dans l'attractivité de la ville, notamment touristique: c'est le front de terre de Pau, comme les villes côtières ont leur front de mer. Or la CCI n'est pas un lieu touristique, c'est un lieu de travail, de bureaux, d'administration, qui n'apporte strictement aucune animation sitôt les bureaux fermés. La logique de la mairie, mais aussi de la CCI elle-même (dont l'objectif rappelons-le est entre autres le développement économique et touristique du Béarn), doit être de favoriser au contraire l'installation d'hôtels, de restaurants, à cet endroit: A nouveau, imagine-t-on le front de mer de Biarritz sans aucun hôtel ?? Quant à la CCI, elle pourrait rester dans le centre-ville sans forcément être dans l'hyper-centre.
Il y a là une incohérence de la part de la mairie: on ne peut pas à la fois déplorer l'éviction prochaine du fleuriste place Clemenceau au profit d'une banque, vouloir s'opposer à l'installation d'autres banques sur cette même place, et se réjouir de l'installation de la CCI sur le bd des Pyrénées. Car ce sont les mêmes enjeux de développement du centre-ville par l'animation, les commerces, la culture... Mais un centre-ville ne se développe pas avec des bureaux. Ce genre d'incohérence s'explique probablement par l'absence de vision à long terme, dont la traduction est un Plan Local d'Urbanisme (PLU) digne de ce nom, qui donnerait des règles de développement urbanistique claires pour la ville. Sans cette vision à long terme, on procède au coup par coup.
Nous demandons donc à la CCI de renoncer à son projet, et si besoin est à la mairie d'user de son influence auprès de la CCI. Nous demandons par ailleurs à la mairie et la CCI d'user de leurs influences pour arrêter le projet initial de logements sur le terrain concerné (voir note 1), et pour faire étudier l'implantation d'un ensemble hôtelier.
Les Patous Palois: http://www.lespatouspalois.fr
Contact: c o n t a c t @ l e s p a t o u s p a l o i s . f r
La discussion sur la CCI : viewtopic.php?t=149
Note 1 : rappelons que le permis de construire initial (PC 07P1078) sur ce terrain a été déposé (et accepté par Yves Uriéta début 2008) pour un immeuble de logements de standing par la société "les Aménageurs Réunis". Mais la CCI peut parfaitement acheter les appartements pour les aménager en bureaux, et c'est ce qui est probablement prévu. Par ailleurs, il apparait que le président des "Aménageurs Réunis" est le vice-président de... la CCI de Toulouse ! N'y aurait-il pas eu là un arrangement entre CCI amies pour "confisquer" le dernier terrain libre du bd des Pyrénées ?
Note 2 : si la CCI s'installait là, son président aurait enfin son bureau avec vue sur les Pyrénées après avoir avoir échoué plusieurs fois dans la conquête de celui de la Place Royale. Et en écartant la possibilité d'un hôtel, il écarterait du même coup un concurrent potentiel à l'Hôtel de Navarre****... dont le propriétaire est justement le président de la CCI. On ose croire que ses motivations sont d'un autre ordre, auquel cas il doit abandonner son projet actuel.
Martine Lignières-Cassou a écrit:Au mois de Janvier 2008 mon prédécesseur a accordé un permis de construire aux Aménageurs Réunis pour la construction d'un immeuble de logements situé à l'angle du square Aragon, sur une parcelle dont l'entrée est située au 11 rue Louis Barthou.
Le projet envisagé rue Louis Barthou était la création d'un restaurant Hippopotamus (permis non déposé).
Le permis de construire avait été validé par les services de l'État (contrôle de légalité, architecte des bâtiments de France).
Quand le président de la CCI m'a fait part de son désir de déplacer le siège social de son organisme sur le square Aragon, reprenant à son compte le parti architectural de l'immeuble envisagé, je n'ai fait aucune objection, d'autant qu'il était prêt à intégrer dans son projet l'ensemble de la parcelle, y compris la partie située sur la rue Louis Barthou.
Le déplacement du siège de la CCI est une décision qui appartient aux seules instances de cet organisme.
En revanche, il est de la responsabilité de la Ville de Pau que la chambre consulaire, acteur économique majeur, reste en centre-ville. Son départ affaiblirait l'attractivité du cœur de notre cité.
Martine Lignières-Cassou
http://www.pau.fr/question/index.php?ac ... 618_125610
Députée-Maire