Nouvelle route Pau-Oloron: avantages et inconvénients

[Néo]

Plus précisément, route Pouey de Lescar - Gurmençon...

AVANTAGES:
Le territoire est plus accessible. C'est un facteur de développement économique.

La route actuelle Pau - Oloron sera donc moins encombrée.

Moins de pollution sur le trajet car cette route est plus courte et il y a moins de montées et de descente.


INCONVENIENTS:
Impact environnemental (pouvant être réduit par des rangées d'arbres pour l'esthétique et de murs de verres pour le son) sur son trajet.

Impact en vallée d'Aspe: forte augmentation du nombre de camions: là aussi, il y a des moyens de réduire l'impact. Les endroits les plus beaux de la vallée d'Aspe sont à mon avis autour de Bedous et de Lescun. Il faudrait alors un fort habillage de cette route sur le traversée de la plane de Bedous. Une voie verte à la place de la voie ferrée serait également moins attractive si beaucoup de camions passent sur la route à côté.

Le coût: 400 M€ (dont combien d'argent public ?) + péage au tunnel pour les usagers.

Cela va en faveur de la route et donc contre le ferroutage. Mais les états français et espagnols de sont pas intéressés par cela. Aucune avancée en la matière n'a été réalisée depuis des décennies. Il faudrait un élan énorme pour que cela se fasse. Par ailleurs, le ferroutage sur Pau - Sarragosse ne peut être que limité compte tenu de la pente en vallée d'Aspe.

Mitage du paysage entre Pau et Oloron (pouvant être compensé par une absence de carrefours).


CONCLUSION:
Le facteur le plus avantageux est l'accessibilité du territoire.

Le plus mauvais, est c'est peut-être celui qui doit peser le plus, sur le long terme, c'est de favoriser la route plutôt que le train alors que le réchauffement climatique et la hausse du coût des matières premières devraient imposer un developpement du ferroutage et frêt ferroviaire au niveau européen.

[Invité]

Le ferroutage est une solution utile mais très lourde et très chère à mettre en oeuvre. D 'une part parce que la hauteur de nos tunnels est en général insuffisante pour laisser passer un wagon standard porteur d'une remorque. Il faut donc concevoir des wagons surbaissés, donc équipés de petites roues, donc qui s'usent bien plus vite, comme les voies d'ailleurs. D' ou des coûts de maintenance élevés. Sans parler des problèmes de "sillons" (passage) lorsqu 'il faut également faire passer des trains de voyageurs sur la même voie.
D 'autre part parce que les coûts de manutention sont très élevés et lents. Si on privilégie la rapidité, il faut des porte-remorques rotatifs à flux traversant qui autorise une semi à se décrocher en un seul passage, puis au tracteur à continuer son chemin seul, sans marche arrière. Ces wagons sont très onéreux.
Enfin, un passage sous tunnel implique 2 tracteurs au lieu d'un, si on ne veut pas s'encombre de charge inutile donc onéreuse (les tracteurs) ce qui pose de très nombreux problèmes de compensation entre compagnies de transports. Sans parler des réticences des transporteurs artisans qui ne veulent pas confier leur matériel à des tiers
Il n'est pas certain à la fin, qu 'il y ait un réel avantage.
Ah oui, mais en Suisse ?La Suisse limite le poids des PL à 28 tonnes et il n'y a guère que 4 lignes équipées pour environ 50000 trajets /an ce qui est peu.
Là encore, la solution passe par la mise en oeuvre d'infrastructure dédiées, exclusives et adaptées. Des investissements énormes dont le coût économique et écologique risque d'être très supérieur aux avantages recherchés. .

[Néo]

Le transport de marchandises par train est en croissance apparemment en Allemagne et au Royaume-Uni alors qu'il décline en France. Mais je n'ai pas les chiffres précis concernant les quantités transportées.

Par ailleurs, il y a le pb de bruit en vallée d'Aspe, qui va résonner fortement, même avec des aménagements.

Bon, je crois qu'il faut choisir entre la protection de la vallée d'Aspe et l'accessibilité d'Oloron...
Dans ces conditions, l'aménagement de la route actuelle est peut-être la meilleure solution.

[Autochtone palois]

Enfin une bonne nouvelle ! L'Etat investit dans la sécurisation de la seule route nationale du département, la N134, de Pau au Somport. Mais oublie (volontairement ?) le tronçon Pau-Gan.
Article de la République de ce jour :

L'État investit 23,6 millions d'euros sur la RN 134 entre Pau et le Somport
Par Jean-Marc Faure
Publié le 9 février 2011 à 04h00

La suppression du passage à niveau d'Herrère et des créneaux de dépassement à Fleury et Haut-de-Gan ainsi que l'élargissement de la route entre Belair et Oloron sont au programme.
Lundi, les deux comités de sécurisation de la route nationale 134 ont été réunis à la préfecture de Pau. Il s'agissait de présenter aux élus le programme d'aménagement de l'itinéraire Pau-Le Somport prévu par l'État jusqu'en 2014.
L'enveloppe de 23,6 millions d'euros comprend les crédits dédiés à l'itinéraire du Programme de modernisation des itinéraires routiers (PDMI) 2009-2014 qui s'ajoutent aux crédits préexistants (passage à niveau d'Herrère, aménagements ponctuels de sécurité, budget global pour traversées de villages).
« La stratégie globale répond à trois objectifs : la sécurisation des usagers, l'amélioration environnementale et le maintien de la capacité actuelle de la route qui reste à deux voies », résume Éric Tanays, directeur interdépartemental des routes atlantiques (DIRA), responsable du programme.

Ce qui va changer

Entre Gan et Belair : suppression de 2 créneaux de dépassement à Fleury et Haut-de-Gan et création de « tourne-à-gauche » à leur place. Reprise du dévers à la cote de Belair. Début des travaux : 2e trimestre 2011 ; Fin des travaux : été et fin 2011. Coût : 1,5 M€

Herrère : Suppression du passage à niveau. Passage aérien de la route, légèrement déviée avec un pont. Début des travaux : 4e trimestre 2012. Fin prévue : septembre 2014 Coût : 6 M€

Entre Belair et Oloron : Élargissement de la route (11 mètres au lieu de 7) sur 9 km pour sécuriser les manoeuvres délicates. Début des travaux : 2014 (durée : 2 ans). Coût : 9 M€

Cette-Eygun : Remodelage de l'éperon rocheux du virage du marbre pour faciliter le croisement des camions. Début des travaux : 2013-2014. Coût estimé : 5 M€

Village de Cette-Eygun: Aménagement des entrées du village avec modification des courbes (déhanchements) pour réduire la vitesse. Début des travaux : 2e trimestre 2011. Fin des travaux : fin de l'année. Coût : 0,2 M€

Traversée d'Urdos : Réparation du pont de la douane (sur ruisseau du Larricq) et réhabilitation de la chaussée. Début des travaux : 2e trimestre 2011, Fin des travaux : fin d'année. Coût : 0,4 M€.

Régulation du trafic des poids lourds en vallée d'Aspe : Une étude va être lancée pour proposer des solutions pour faciliter le croisement des camions. 1 million d'euros est réservé pour financer les solutions retenues.

Traversée d'Asasp : Une étude sera réalisée sur la traversée d'Asasp.

>> EN CHIFFRE 2,1 M€ C'est, en 2011, la somme que consacre l'Etat aux travaux de mise en sécurité de la RN 134. Ils concernent Urdos, Cette-Eygun et Gan.

[Autochtone palois]

Un élu de la communauté d'Agglo, qui n'a pas pu s'exprimer ce soir (micro coupé par la présidente), fait connaître le texte qu'il voulait lire :

Michel Aguer
Adjoint au Maire de Lescar

Candidat du Front de Gauche aux élections du Canton de Lescar

Déclaration de Michel Aguer au Conseil Communautaire du 10 février 2011 Censurée

Le « syndicat mixte pour l’étude de la liaison routière Pau Oloron », porté par le conseil général et les collectivités de Pau, Oloron et Lacq, a décidé fin 2009 d’engager l’argent public à hauteur de 4 Millions d’Euros pour une étude technique opérationnelle ne comportant qu’une seule hypothèse : la reprise du projet autoroutier A 650 annulé par l’Etat à la suite du Grenelle de l’environnement et recyclé en voie rapide départementale avec tunnels et péages. Un projet de 3 à 400 millions d’euros ! 17 membres du Conseil Communautaire avaient demandé que l’étude porte sur tous les scénarios de déplacement en Béarn et voté contre l’adhésion au syndicat mixte.

Malgré l’opacité entretenue, de nombreux citoyens se sont mobilisés avec l’association Code Béarn contre ce projet, inutile aux habitants, ruineux pour les contribuables et les usagers et dévastateur de nos beaux coteaux Béarnais. Hypocritement baptisé « route d’intérêt local », tout le monde sait que c’est le dernier barreau de l’axe européen E7 pour le transport routier international, le mur à camion. Une vraie prise de conscience s’est opérée avec le rejet de ce projet d’un autre âge, au moment où le modèle économique sur lequel était bâti le tout routier va s’effondrer devant les enjeux environnementaux et la crise énergétique qui est devant nous. Cela au moment même où l’Etat vient enfin d’engager un plan d’aménagement et de sécurisation de la RN 134 de 24,6 Millions d’euros . Des élus de gauche du Canton de Lescar viennent de prendre conscience du rejet des populations de ce projet. Ils demandent que soient étudiés tous les modes de transport en Béarn, comme nous le demandions et que soient modifiés les statuts du syndicat mixte en ce sens. C’est-à-dire l’abandon du projet actuel avec un remise à plat afin de trouver les solutions liées aux problèmes de transport dans le Béarn. Bien que cette proposition doive avoir l’accord de l’unanimité du syndicat mixte nous pouvons déjà la prendre lors de ce Conseil.

Je propose donc au vote du Conseil Communautaire le vœux suivant :

Le Conseil Communautaire de la CAPP, conscient des oppositions et des problèmes soulevés par le projet de la nouvelle route Pau-Oloron à l’étude demande la modification des statuts du syndicat mixte afin d’étudier l’ensemble des questions posées par les déplacements en Béarn.

[Néo]

Un élu de la communauté d'Agglo, qui n'a pas pu s'exprimer ce soir (micro coupé par la présidente)

http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2 ... 180133.php

Michel Aguer voudrait quant à lui évoquer la Pau-Oloron. En vain. La présidente vient de sonner la fin des débats sur les orientations budgétaires, arguant qu'il reste encore 32 délibérations au menu. « C'est scandaleux ! » s'emporte l'élu de Lescar. « Vous n'avez plus la parole », le coupe Martine Lignières-Cassou. Les élus s'en vont. « Interdire de parole un élu est un acte grave », commente plus tard Michel Aguer. « Ce qui s'est passé ce soir est inquiétant. Comment parler de démocratie participative quand on est incapable d'assumer un débat contradictoire en conseil communautaire ? Navrant », conclut pour sa part Olivier Dartigolles.

[Dudule]

Sur l'emploi des biocarburants sur les véhicules de l'agglomération , MLC:

"On fait avancer la recherche"

Un exemple d'incompétence rare!

On confond recherche, développement, incitation à la création d'une filière...

[Pierre]

Surtout que faire rouler des diesels avec de l'huile végétale ça existe depuis très très longtemps, et c'est tout sauf de la technologie de pointe !

Sans parler de la confiscation de terres cultivables pour un usage non-alimentaire, ce qui est une aberration.

Et elle (MLC) a signé une motion écologiste au PS : quelle blague !