On ne demande pas au Directeur Général des Services de tout faire lui-même, ni de faire de la politique, mais de changer les pratiques. Ces pratiques de ces services empêtrés dans la routine, dans le manque de réactivité, pour ne pas dire la passivité des petits et grands chefs des services municipaux. Cet état de passivité gâche notre vie quotidienne, en négligeant les détails, ce qui pourtant ne nécessiterait pas de soulever les montagnes, mais seulement de souffler la poussière qui enrobe les mentalités, pour être traités correctement. Reconnaissons que pour changer les pratiques cela demande de changer les mentalités, donc du temps.
"Le diable est dans les détails" dit-on. Nous verrons peut-être se profiler le signe d'un changement de mentalité le jour où certains détails, petites anomalies qui ne choquent plus les Palois depuis longtemps, seront devenus inacceptables pour les services et pour les Palois eux-mêmes. C'est le cas des innombrables incivilités, par exemple.
Pour illustrer la situation d'aujourd'hui, les exemples de détails que les Palois acceptent ou doivent accepter, sont légion.
Parmi eux, aux Halles, l'accueil visuel. Les habitués ne voient plus ce qui choque l'"étranger", le touriste de passage ou le nouvel arrivant. La première impression donnée par l'accueil sur le carreau est, c'est dit parfois, repoussant : les bandes de plastique déchirées, jaunies et même noircies, qu'il faut pousser pour entrer sur le carreau ... et découvrir le carreau avec ses beaux légumes et ses belles fleurs !
Discutant de l'état déplorable de ces entrées avec des employés municipaux et de l'agglo, ceux-ci l'admettent : c'est inadmissible...mais les petits chefs des services répondent aux remarques faites en interne : "on ne va rien dépenser maintenant, les Halles doivent être refaites..." Cela fait combien d'années que ce discours est tenu ? 5, 10, 20 ans ? Quand est-ce que le projet de rénovation des Halles va aboutir ? Dans 3, 5, 8, 10 ans ?
Pourtant il suffirait de DECIDER d'acheter quelques dizaines de kilogrammes de bandes de plastique et de consacrer une journée à les remplacer... On préfère raisonner "grands projets" pour faire admettre la dégradation du quotidien, et laisser le diable envahir les détails.
Monsieur le Directeur général des Services, que faites-vous donc pour chasser le diable des détails ?