de jerlau » Sam 3 Mai 2008 10:06
Pau manque d'un projet d'ensemble pour son développement, d'un plan de communication, et d'une démarche coordonnée. Cette Ville réagit comme une jeune fille de l'ancien temps s'abonnant à l'air qui passe. Elle fait des projets, Médiathèque, Zénith, PBC, Piscine, parking, travaux, centre piétonnier, liées à l'humeur du chevalier servant qui passe. Mais on ne trouve pas un fond, des idées de bases, des appuis sur les points forts déjà acquis, de ce fait il y a a un manque de forces de développement.
Quelles lignes de forces alors faudrait-il alors ? Béarn, Gare, Transports, Commerces, Circulation dans l'agglo, Animation, attractivité. Comment tout cela peut s'il s'agencer dans un plan d'ensemble ?
PAU c'est d'abord la Métropole du Béarn. Elle l'a oublié ! Elle s'est concentrée sur Pau Nord et la Place Clemenceau, et sur sa petite agglo, 160 000 habitants. Elle a oublié les 300 000 habitants au total de la Région Béarn. Elle a oublié que pour développer des voies d'accès à Pau, il faudrait déjà rendre la vie dans le Béarn beaucoup plus attirante, y travailler facilement, s'y déplacer facilement. C'est pas la vie rêvée des villes qui est importante. C'est la vie rêvée dans la région Béarn.
Cette simple revendication publicitaire limitée à la ville montre à quel point Pau a oublié qu'il y avait un Sud, un Ouest et un Est et pas seulement un Nord.
Regardez la Gare de Pau, au pied du Boulevard des Pyrénées ! Rien ne vous frappe; Une gare en centre- ville où il n'y pas d'hotel, un seul restaurant mais plutôt haut de gammme. Une gare quasiment inchangée depuis cinquante ans, peu de trains pour aller dans le Béarn. Aujourd'hui ne devrait-on pas trouver des trains tous les 1/4 d'heure pour aller à Nay, à Orthez, à Oloron, à Bedous. Cela n'élargirait-il pas le bassin d'emploi du Bearn, le commerce dans le Béarn.
Mais plutôt que d'améliorer la circulation et les transports dans le Béarn, la Ville s'est réfugiée dans le béton, vieux réflexe des années 50. Elle a cumulé les logements, les SEM au point de posséder au total des SEM, des HLM, des bureaux, plus de 10 000 logements, des centaines de milliers de m2 de bureaux. Un pactole d'au moins 1 milliards dans le béton.
Alors que pour monter un réseau de trains desserviant tout le Béarn, il faut pas plus de 30 à 40 millions d'euros d'investissements. On en est resté aux années 50, on n'a pas vu le 3 ième millénaire arriver. Et en plus on croit qu'avec une Médiathèque on va appartenir au 3 ième millénaire.
Continuons à regarder la Gare. En centre-ville . Et un centre-ville où il faut redévelopper le commerce. Le centre piétonnier va y aider. La Gare, une source de clients ! et à coté de la Gare, on voit quoi, un gave, 60 hectares libre, tout près du centre-ville et de la Gare. Pourquoi ne pas en faire un centre d'activités, tout près du centre amenant des clients au centre.
Mettons y un parc aquatique, un grand, la foire exposition qui pourrait être permanente, des Halles pour le Bearn, des Hotels, la fête foraine, permanente s'il le faut. Développons y des activités pour le commerce, la fabrication. Depuis 70 ans la ville n'a pas regardé ce quartier, sauf pour y mettre un parcours de kayack.
Et les Parkings, ne croyez vous qu'il y a la place pour garer 10 000 voitures, à 1 000 Euros la place pour construire les parkings. Alors qu'on vient de dépenser 8 millions d'euros pour construire 400 places, sous la Place Clemenceau !
Avec un tel plan, la place de Pau dans le Béarn change du tout au tout, la vie commerciale du centre ville change, la ville renait, elle sort de son cocon de béton.
Regardez à quel point on s'est endormi. On a construit à Pau des Hotels de Luxe à la vue limitée aux arbres et il n'y a pas un seul Hotel sur le boulevard des Pyrénées ! Incroyable ! C'est comme si Biarritz n'avait aucun hôtel avec vue sur la mer !
Continuons le voyage. La Gare est animée, le centre-ville renait, il y a "10000" places de parking. Il faut encore y accéder: Raccordons la Gare au périphérique de Pau d'un coté à Bizanos, de l'autre coté au Pont d'espagne et finissons le périphérique au Nord de Pau. A ce moment là de tout point du périphérique, on est à quelques minutes de tout autre point, on accède à la ville, on ne traverse plus Pau, on n'y rentre que pour aller en ville se garer dans quelques parking, ancienne Foire d'exposition, place de verdun....
On a ainsi une ville complètement déchargée des voitures, un commerce actif dans une zone piétonnière pratique, une Gare active ouverte sur le Béarn.
La vie est alors plus agréable en ville et dans le Béarn. Mais il faut rendre la ville attractive pour les gens de l'extérieur, les touristes, les affairistes..... Mettons nous à l'air du temps. AL avait cet objecif. Mais il l'avait limité à la Médiathèque, cela c'était l'attractivité du 20 ième siècle. Aujourd'hui c'est le 3 ième millénaire.
Et c'est quoi ? C'est la densification des villes. Pouvoir vivre, travailler avec des déplacements courts. On trouve tout à 2 pas, la vie, le client, et le fournisseur. Un clac dans les mains et on a tout. C'est l'époque des tours, Assez de "miter" la campagne. Les villes l'ont bien compris. C'est pas seulement par extravagance, qu'elles contruisent des tours extravagantes.
Et à Pau on fait comment ? Les Halles partent à la Gare. Il y a un vide. On y met une tour. Les riverains retrouvent une activité. Et pas une tour ordinaire. On y met 2 ballons de rugby. 40 étages, 2000 M2 par étage, 80 000 M2, 150 ME, pas cher alors qu'on va mettre 30 ME dans une cour d'école !
Et qu'est ce qu'on y met dans cette tour : un centre commercial avec vue sur les pyrénées, des halles de quartiers en bas, des bureaux avec vue sur les pyrénées, Total y prendra des bureaux, la Mairie pourra s'installer en haut (elle aura enfin une hauteur de vue !), restaurant gastronomique en haut, (avec fabrique de foies gras ! des oies qui ont vu les pyrénees d'en haut ) Et on y met 15 étages de logement pour les amoureux de l'altitude, avec piscine olympique dans les sous-sols.
La ville a alors une tout autre animation, partout, elle a un tout autre attrait. La tour peut donner lieu à plus de 100 ME de marges financières, qui financent alors largement le plan transport.
Quand on compte tout, on arrive à peine à 300 ME d'nvestissements, qui pratiquement s'autofinancent.
Mais une question ? Quand est-ce que nos élus soriront-ils la tête des différentes cruches à béton en cours pour regarder un peu plus loin ? Le BTP peut s'y retrouver, les Elus aussi, et les citoyens enfin !
A quand la Vie Rêvée dans le Bearn grâce à Pau !