Néo a écrit:Marc Touati est d'accord avec toi...
http://www.boursorama.com/votreinvite/i ... b90089f874Extrait:
En revanche, elle peut être favorisée, par exemple, par une politique monétaire très accommodante, un taux de change déprécié ou encore par une politique budgétaire offensive mais surtout efficace. C’est notamment ce qu’ont pratiqué les Etats-Unis, la Chine, le Royaume-Uni et de nombreux pays à travers la planète qui ont préféré mettre de côté leurs craintes inflationnistes dogmatiques en faveur de la croissance et de l’emploi. Et lorsque l’on voit qu’en dépit des milliards de dollars de relance budgétaire et monétaire, l’inflation américaine reste sur des planchers, cela montre bien que, sans ces injections, l’économie de l’Oncle Sam aurait plongé dans la déflation. Quant à la Chine, il est clair qu’avec plus de 10 % de croissance en volume, une inflation d’environ 4 % est loin d’être dramatique.
Et c’est bien cela qu’il faut faire comprendre à nos élites tout aussi bien pensantes que fatigantes : une inflation de 3% n’a jamais tué personne. Au contraire, elle permet aux entreprises de mieux répercuter l’augmentation des coûts sur les prix de ventes, donc de maintenir un niveau appréciable de leur marge et des salaires qu’elles distribuent. De plus, un peu d’inflation incite les ménages à ne pas différer leurs achats mais, au contraire, à dépenser au plus vite. Une dynamique de la demande s’installe alors, créant plus d’emplois, donc plus de revenus et plus de consommation. Il faut donc être clair : nous ne sortirons pas ce la crise actuelle sans le retour d’une inflation autour des 3%. Celle-ci permettra d’ailleurs de payer une partie des intérêts de la dette publique et de sortir la zone euro de sa crise existentielle. Nous savons donc ce que nous devons faire. Les Américains, les Chinois, les Anglais... l’ont fait, reste à savoir si les Eurolandais auront l’intelligence d’y arriver. Il en va de leur existence, car, sans le retour de la croissance et de l’inflation, la zone euro finira par disparaître dans les trois années à venir...
Nos élites ne sont pas idiotes, mais elles ne sont plus dans le monde de l'Economie réelle. Mêmes les sociétés industrielles et commerciales voient leur rentabilité provenir essentiellement des actrivités financières provenant des jeux de la titrisation. Lorsque les salaires nets de production et de commerce ne font que quelques % du CA de l'activité de ces groupes, on peut dire que le salarié est tout à fait marginal. Il n'est là que pour compléter le décor du jeu de la finance.
Dans ce monde là l'inflation est interdite. Avec inflation la titrisation n'est plus possible avec la même rentabilité. Le créancier voit sa mise diminuer tous les jours. Il ne peut plus spéculer de la même façon. Et l'ensemble du monde financier, chapeauté par les banques centrales a tout intérêt à lutter contre l'inflation. Mais c'est une lutte vaine. Cette crise finira par une inflation galopante, certainement à partir des prix des matières premières non contrôlées par les banques centrales et soumis à la demande de pays émergents (Chine, Inde, Brésil, ....50% de l'humanité et l'Europe représente 5%).
Pour ceux qui veulent en savoir plus, allez voir les ouvrages d'Alfred Sauvy, sur le chèque sans provision qui rend tout le monde heureux, allez visiter Mauice Allais, seul économiste français à avoir eu un Prix Nobel d'Economie, qui a décrit les mécaniques de la crise financière que nous vivons aujourd'hui.
La pression du monde financier est telle aujourd'hui que même les professeurs d'Economie sont sortis de la route. Et c'est normal. C'est le monde financier qui contrôle la plupart des professeurs d'Economie, via le lobbyng, via les postes honorifiques. On joue "Meutre d'Economies entre amis" !
Que Marc Touati soit aussi clair sur la question montre qu'on est entré dans le dernier virage. La BCE a déjà déclaré qu'elle ouvrait les vannes de milliards de dolalrs sans limlite au bénéfice des banques. Les titres vont changer de main. Les petits porteurs vont se transformer en gros porteurs .... d'espoirs en fumés. Et la crise sera nettoyée. On va repartir.