de jerlau » Dim 1 Nov 2009 09:17
Si vous remettez le sujet sur le tapis, je sui forcé de ressortir mes vieilles théories !
Personne n'est incompétent en économie, tout d'abord. L'économie cela se vit. La crise, ses origines,ont été analysées, décortiquées, par, entre autres,Maurice Allais, seul Français à avoir été Prix Nobel d'Economie (en 1988). Il n'est pas encore mort, mais on n'en parle plus. C'est en1988 qu'il a été Prix Nobel en raison de ses travaux qui ne dataient pas d'hier. Maurice Allais est un polytechnicien, statisticien, patron de banques et d'autres, sorti de l'X en 1933 ( à un an près ?), plongé dans la crise des années 30, et qui a passé son temps à analyser la question.
En fait aujourd'hui il y a l'économiste de surface qui surfe sur les constats, et l'économiste d'anlyse qui décortique la mécanique. La surface, c'est bon pour tout le monde; journaux, politiques, ça prend aux tripes, c'est religieux, on s'étripe...; La mécanique cela n'intéresse pas la foule.Qui s'intéresse aux mécanos de la formule 1 ? En éco, c'est pareil. Le père ALLAIS on l'a déjà chloroformé !
Vu par Allais et d'autres, cette crise a des origines tout à fait mécanique, et était largement prévisible depuis des années. Les "Allaisphiles" s'inquiétaient depuis le début des années 70. Ils avaient même pronostiqué le gros problème pour 2010, l'année de la retraite de ceux qui avaient commencé à travailler en 1970.
Pourquoi ? En fait dès le début des années 70 on avait réinventé le "bas de laine des grands-mères" qui faisait péricliter l'économie ; l'argent dans les armoires et les travailleurs dans le lit à se reposer où à travailler pour la patrie ! Histoire bien connue. Pour que l'économie marche, il faut que l'argent (le vrai ) circule.
Dès le début des années 70 on avaient réinventé les "grands-mères". C'était les nouveaux riches (nouveaux cadres, média, pub, marketing....) qui n'arrivaient plus à dépenser ce qu'ils épargnaient. Les bougres, ils épargnaient. Ils allaient construire des usines. Superbe ? non. Mais non, on commença à leur faire des produits financiers à défaut de faire des usines. Evidemment on avait taxé le travail en commençant à ouvrir les frontières. On avait déjà oublié les théories de Ricardo. L'usine était moins rentable, il valait mieux acheter chez Carrefour le produit chinois, déjà.
Et on inventa l'ingéniéri financière pour pallier la perte de productivité des usines. L'usine horizontale rapetissa. Et les usines verticales se développèrent à vitesse grand V. Regardez les profits des grandes entreprises : les 2/3 ou les 3/4 des profits de entreprises industrielles étaient d'origine finnacière ; la meilleur usine était une usine vide avec un peintre et un jardinier pendant que dans les bureaux on jouait au Monopoly. Regardez le bilan de la BNP. C'est du virtuel pur jus !
Une affaire qui a marché et qui marche encore. Le banquier joue avec quelques faux billets, il gagne comme au Monopoly, les gogos travailleurs de droite ou de gauche amènent le fric (le vrai ) pour que les banquiers puissent bouffer qd même quelques steaks !
Cela a marché, il y a eu une secousse en 2008 il y a en une actuellement, mais rien de grave. Banco dans les banques, le gogo afflue et entre 2 bancos, il joue au loto, cela entretient la forme.
Que faudrait-il faire déà ? Le Monde a sorti un article il y a quelques jours sur la possible séparation des métiers de la banque ; de l'épicier au grossiste en passant par le répartiteur ; banque de quartier, c'est l'épicerie avec assurances, en tour genre, voyages, et petite pépées. Elle gère votre compte. Ensuite l'épicerie de région, pour faire des prêts avec l'argent de l'activité réelle et ensuite la banque nabab genre Lazare qui fait les montages financiers en collaboration avec l'Etat, les banques centrales pour contrôler la masse de crédit. Et on ne devrait jamais coter sur un marché public, une valeur financière qui devrait être propriétaire de biens. Sa valeur ne peut que égale à la somme des valeurs de ses biens. Le reste c'est de la valeur virtuelle.
Maurice Allais a détaillé tout cela depuis des années. Mais curieusement on ne le cite jamais. Le Monde non plus. Pourtant tout cela est écrit, analysé méticuleusement à la ALLAIS. IL est pasé de mode.
Et puis enfin qd va-t-on arrêter de taxer le travail ? Le travail est cher ( pas les salaires, les charges !) et on continue à augmenter son prix; c'est pas fou cela ? Et tout cela en continuant à ouvrir les frontières. C'est aller au massacre. On pourrait ouvrir encore plus les frontières mais en ayant un degré de taxe 0 surle travail. On serait peut-être compétitif, et on pourrait travailler pour le monde entier.
Allez lire les oeuvres de Maurice Allais. Il est né en 1911, et ses oeuvres les plus intéressantes datent des années 30 et des années 70.
Le pus drôle c'est qu'on n'en parle pas et qu'on ne le cite pas. Cherchez des bouquins avec ALLAIS cité dans la bibliographie J'en ai pas vu beaucoup.
Allez courage ! Souquez compagnons ! Le pays du baril à 200 Yuans avec le Yuan valant 100 Euro, vous attend. La plage sera souillée, dixit les écolos, il ne vous restera qu'à prendre la direction de l'usine fraiche repeinte par le peintre et agrémenté par le jardinier ! Sous le pavé de l'écologie, l'usine (à l'horizontale ) vous attend à bras ouvert.