John Underwood a écrit:Si, on est reconnaissant devant tous ceux qui ont voté en faveur des mesures dont on est bénéficiaire personnellement ou profitent à l'ensemble de la société est donc forcément à soi même.
John, dans un système démocratique, la question posée n'est pas de savoir si les mesures sont bonnes ou mauvaises pour le peuple, si elles te profitent à toi et à tout un chacun. En fait ne pas être reconnaissant c'est un principe de sauvegarde de la démocratie : dans un système démocratique le peuple n'a pas à être reconnaissant envers ses leaders. Si le peuple est content de ses leaders, il les réélit. La reconnaissance envers un leader est toujours le début du culte de la personnalité où l'idée disparaît au profit d'images bien souvent éloignées de la réalité. On parle même alors d'icônes. Et les "Goldwin" ont toujours commencé par un culte de la personnalité qui s'est ensuite développé au détriment de l'amélioraton de la condition du peuple concerné. On ne les énumérera pas.On parlera de "liste goldwin" à laquelle on ajoutera Sarko !
Dans un système dictatorial ou sans système électoral bien clair, la reconnaissance envers les leaders est alors le seul moyen pour chacun de se différencier pour bénéficier de quelques avantages. A ce stade on ne peut donc que constater que le principe de reconnaissance envers les leaders ne peut déboucher que sur des systèmes mafieux, claniques. Le clientélisme qui sévit dans un système démocratique est condamnable, bien évidemment, mais pas au titre de la morale, de l'inégalité ou autre. Il est condamnable surtout parce que, arrivé à un certain niveau, il met en danger la démocratie elle-même. C'est la raison principale qui doit conduire à combattre le clientélisme. Et à ne jamais être reconnaissant.
A Pau nous en avons un bon exemple pour ce qui est de la vie municipale. Le clientèlisme forcené observé dans la ville lors de ces dernières années a en partie ruiné la ville par manque de démocratie municipale et cela doit conduire aujourd'hui à exiger un niveau élevé de transparence.
Nous en avons un autre exemple avec le fonctionnement des Préfectures de département. Le Préfet est un maître quasi-ment absolu dans son département. Il n'est pas élu par le peuple local. Une Préfecture c'est le centre des recours de chacun, les députés, les maires, adressent leurs recours au Préfet. Pour que ses recours soient pris en compte, il faut être bien vu. Si le Préfet s'écarte de la Loi, il est difficile alors à toute personne ayant des recours à faire, de rentrer en bagarre avec le Préfet. Et de fait s'établit une modalité de vie commune laissant faire le Préfet quelle que soit la légalité des actes qu'il entreprend. Cela se progage ensute aux tribunaux locaux. C'est comme cela que s'installe peu à peu une dictature. Elle commence par un bout et se propage comme un cancer. C'est en cela, entre autres, que les Français devraient se méfier des procédures appliquées aujourd'hui aux étrangers. De proche en proche, si le Français ne dit rien, elles lui seront appliquées dans plein de domaines : permis de famille, permis d'enfanter, permis d'éducation...Il y a plein de bonnes raisons pour développer ce genre de permis.
Le système politique doit donc être totalement transparent et le peuple n'a pas à manifester la moindre reconnaissance.
Donc en conclusion, John, en politique on ne doit jamais être reconnaissant. La politque n'est pas une religion. D'ailleurs l'entrée au paradis est-elle démocratique d'après toi ?