Grandes Ecoles, les boursiers seront bienvenus ! Mais pas en burqa ! Encoe un domaine où on ne traite qu'une des conséquences et pas la cause originelle. En fait les boursiers sont peu nombreux dans les classes terminales des grands lycées parisiens ET c'est là que se crée la différence dès les classes terminales. Il y règne un rythme de pensée, un rythme de travail qui n'ont pas grand chose à voir avec celui régnant dans nos lycées provinciaux. J'ai vécu ce choc à 17 ans. Le changement de rythme ! Il faut vraiment changer de braquet comme dirait l'autre.
Et faire entrer des boursiers dans les Grandes Ecoles, c'est d'abord modifier fortement les rythmes de pensée, de travail dans nos lycées de province. C'est pas en abaissant le niveau des critères de sélection qu'on va améliorer les choses. Le boursier sera alors dévalorisé et dévalorisera alors l'ensemble.
Dans les années 60 j'ai vu de près ce problème. Sur des classe de 50 on était la moitiè venant de province. Les 3 premiers mos, les internes, on ne comprenait rien, même les choses simples. C'était une simple question de rythme, comme qd vous êtes asphysié dans un col, ou une oie qu'on gave; le foie gonfle mais pas la cervelle ! Et tous les internes, les 3 premiers mois on était dans le wagon de queue. Ensuite on refaisait surface. Et on arrivait à gagner !
Or il y a toujours cette différence entre les 2 types de lycée. Quelques fois, le génie local, empêche de voir la forêt de problèmes. Dans un lycée parisien on ne parle pas de génie, c'est la norme !
Et en fait tout cela ce n'est que du sport. Pas musculaire, mais un sport de neurones. Et comme on monte à la corde, il faut entrainer les neurones à y monter. C'est cela qui serait la vraie révolution dans nos lycées. Et ce n'est pas du bachotage c'est du rythme c'est tout ! Et il n'y a pas que les maths. On peut avoir un rythme en philo, en histoire. Souvent ce sont des domaines où le prof "raconte" et l'élève pionce. C'est le début du boursier. Mais enseigner ces matières comme si c'était des systèmes avec des axes, des rythmes d'évolution, des causes, des conséquences, cela change tout, cela éveillerait davantage. C'est ce type de pédagogie qu'il faudrait étendre pour que les boursiers aient les mêmes chances.
Mais comme d'habitude on ne parlera pas du vrai problème. C'est le spectacle comme dirait Guy Debord !