Les premiers signes de cette infiltration sont venues de Marc Jubault-Bregler, qui avait déclaré au printemps dernier «Le sport automobile fait avancer l'environnement»" : viewtopic.php?f=38&t=473
Jusque là, la thèse d'un acte individuel isolé, d'un moment d'égarement, restait plausible. Mais jeudi dernier cette affaire a pris un nouveau tournant avec une déclaration surprise de l'élue turbocompressée Danièle Iriart (ancienne Verte), suite à l'annonce de la suspension du Grand Prix en 2010 :
Je suis un peu déçue. Je trouve que l'on quitte le bateau au moment où ça devient intéressant. Les Grands Prix automobiles sont des laboratoires.
On avait connue Danièle Iriart plus inspirée par le passé ! Après Marc Jubault-Bregler, serait-elle passée sous l'influence mentale d'un prêtre de l'Eglise de Bolidologie ? Plusieurs signes tendent à donner du crédit à cette hypothèse, mais nous ne pouvons pas en dire plus pour l'instant.
Il est souvent très difficile de contrer les discours des sectes, qui déploient souvent une rhétorique perfectionnée donnant une illusion de logique implacable. Des élus manquants de répères dans leur vie politique, subissant le choc du spectable comique offert par le parti qu'ils viennent de rejoindre après l'avoir quitté plusieurs années auparavant, sont des proies faciles pour les manipulateurs de tous poils.
Mais nous ne baissons pas les bras, il faut les aider à s'en sortir ! Commençons par rétablir une vérité historique méconnue :
La compétition automobile n'a été à l'origine de pratiquement aucune innovation technologique d'importance pour les voitures de série !
Les exemples abondent (merci à "Perplexe") :
- Le turbo (qui augmente le rendement des moteurs) : apparu d'abord sur les moteurs d'avion
- Le moteur diesel (plus sobre que le moteur à essence) : utilisé marginalement en sport auto, et encore, uniquement depuis quelques années.
- Les motorisations hybrides : développées et mises au point sur des voitures de série, et totalement absentes en sport auto.
- Les systèmes (mécaniques ou électriques) de récupération de l'énergie cinétique : développés à l'origine pour les bus ! Sous la pression des élus européens, le règlement de F1 vient de les autoriser, mais ils peinent à s'imposer.
- L'injection très haute pression : développée pour les diesels, donc pas pour la compétition
- Les pneus à faibles frottements : de peu d'intérêt en compétition, mis au point pour les voitures de série.
- La voiture électrique ? Le concept a 100 ans, mais la compétition ne l'a pas utilisé et ne lui a rien apporté.
Comme contre-exemple, la dernière grande innovation issue du sport auto est le frein à disque... apparu dans les années 50.
Mais tout cela n'a rien d'étonnant : pour les grands constructeur le sport auto n'est pas un laboratoire technologique, mais avant tout un instrument de marketing. Il n'y a qu'à les voir se retirer de la F1 en périodes de crises...
Et les budgets des écuries de F1 ont beau être affolants (400 millions d'euros pour Renault F1), ils sont incomparablement plus faibles que les seuls budget de R&D pour les voitures de série (4 milliards d'euros pour Renault-Nissan). Donc à votre avis d'où viennent les innovations ? Et si on parle des budgets de sport auto hors F1, il n'y a plus aucune place pour la R&D : on utilise les technologies de série et rien d'autre (budget total d'un grand constructeur en WRC : 30 millions d'euros; en WTCC qu'on avait à Pau ce doit être comparable) !
Il est temps que la vérité soit rétablie, dissolvons l'Eglise de Bolidologie !